Coronavirus : le Crédit Agricole Provence Côte d’Azur en ordre de bataille pour soutenir les entreprises
# Banque

Coronavirus : le Crédit Agricole Provence Côte d’Azur en ordre de bataille pour soutenir les entreprises

S'abonner

Maillon essentiel au milieu de cette crise inédite due au coronavirus, la banque régionale s’organise avec ses 2 500 collaborateurs afin de soutenir les entreprises des Alpes-Maritimes, du Var et des Alpes-de-Haute-Provence.

— Photo : DR

Avant toute chose, s’organiser. Pour maintenir le fonctionnement de l’économie, les banques ne peuvent suspendre leur activité. « Notre problématique est d’abord d’organiser les moyens humains, à distance quand cela est possible mais ça ne l’est pas toujours », nous explique José Santucci, directeur général du Crédit Agricole Provence Côte d’Azur. « Nous avons besoin de moyens physiques dans nos agences. Nous prenons donc le temps d’expliquer à certains collaborateurs pourquoi ils doivent être là alors que le mot d’ordre général est « Restez chez vous ». Nous faisons aussi en sorte d’avoir les moyens humains pour assurer aussi l’approvisionnement et la maintenance des distributeurs automatiques. Nous faisons partie de la chaîne avec les transporteurs de fonds. » Car la première des priorités est bien d’assurer le bon fonctionnement des moyens de paiement.

« L’accroc au tissu économique est significatif mais ce n’est pas une déchirure. »

D’abord le tourisme et l’événementiel

Dans les projections régulièrement réalisées par la banque régionale, José Santucci avoue que rien de tel n’avait jamais été envisagé. Il y a bien eu de lourdes conséquences après les attentats, notamment celui du 14 juillet 2016 à Nice. Mais l’impact était limité à un secteur très précis. « Il n’y a jamais eu de disparition du chiffre d’affaires du jour au lendemain. C’est inédit. » Et c’est encore le tourisme, la restauration, l’hôtellerie et l’événementiel qui ont d’abord été touchés. « Nous les rassurons en étant d’abord pro actifs auprès d’eux depuis une quinzaine de jours déjà. Il faut les aider à passer cette période, surtout à un moment où l’activité saisonnière allait redémarrer. Il y a aussi un effet conjoncturel. »

Rassurer en les contactant, en étant présent. « Nous comprenons ce qu’elles vivent car nous sommes aussi une entreprise du territoire, même si nous avons moins de sujets d’impacts de rentabilité. »

Un report d’échéances de crédit pour 1 500 entreprises

À ce jour 1 500 entreprises, réparties entre les départements des Alpes-Maritimes, du Var et des Alpes-de-Haute-Provence, ont vu accepté leur demande de report d’échéances de crédit. Sur les 90 % de clients contactés jusqu’alors, entre 20 et 25 % ont demandé un financement d’accompagnement.

La banque doit également gérer les rejets automatiques générés par le report des échéances des cotisations sociales, fiscales et d’un certain nombre de prélèvements ou de suspension des loyers.

Rassurer sur la trésorerie

« Notre système bancaire est globalement très solide », assure José Santucci. « Avec la solution d’urgence qui a été décidée, la garantie de l’État à hauteur de 300 milliards d’euros pour les prêts bancaires, à court terme, la trésorerie ne devrait pas être un sujet. L’accroc au tissu économique est significatif mais ce n’est pas une déchirure. Nous mettons ce qu’il faut pour pouvoir recoudre tout cela ensuite. En dehors bien sûr des entreprises qui étaient déjà en difficulté avant la tempête. »

# Banque