Spécialiste de la logistique et du transport grand froid, le groupe Sofrilog (1 176 collaborateurs ; 148 M€ de CA, 40 sites dont le siège à Caen) met le turbo sur sa démarche RSE et fait de la transition énergétique un des piliers de sa stratégie de développement. Pour ce faire, il a mis en place un large panel d’actions sur chacune de ses activités. Ainsi, pour faire face à la crise énergétique, le groupe a signé un contrat d’effacement électrique avec Agregio, filiale d’EDF, engageant ainsi l’ensemble de ses entrepôts. "La pratique, auparavant appelée délestage, n’est pas nouvelle au sein du groupe mais elle est désormais formalisée et se décline sur chaque site en fonction de son activité propre. Concrètement, l’effacement est programmé en saison hivernale sur les entrepôts dont les groupes froids sont les plus gros consommateurs d’électricité", explique Rui Pereira, directeur général de Sofrilog qui souhaite ainsi participer à l’effort collectif.
Le groupe continue aussi de porter une attention particulière à la consommation d’énergie de ses sites et notamment la production de froid qui doit garantir à l’intérieur des entrepôts une température négative constante. À ce titre, l’entreprise normande a engagé depuis plusieurs années d’importants investissements dans ses installations frigorifiques. Avec aujourd’hui 90 % de sa production de froid assurée par des gaz neutres (principalement de l’ammoniac et du CO2), Sofrilog ambitionne de figurer parmi les rares acteurs à produire 100 % de son froid avec ces gaz d’ici à 2030.
Optimiser les plans de transport
Dans le domaine du transport, l’objectif de Sofrilog est avant tout de minimiser son empreinte écologique par le recours à des technologies plus propres, des méthodes et des process optimisés. Avec notamment l’optimisation des plans de transport pour s’adapter quotidiennement aux flux et à maximiser le taux de remplissage des véhicules. En parallèle, l’entreprise propose à ses conducteurs des formations à l’éco-conduite initiées localement à Caen et Cholet. Le groupe, qui compte 220 véhicules en propre, prévoit que d’ici à 2024, 30 % de la flotte soit composée de véhicules propres.
Le groupe caennais a également fait le choix, depuis 2019, du circuit court, en stockant et en réparant des palettes. Elles sont envoyées dans un centre de réparation afin de leur donner une nouvelle vie. Celles qui ne sont pas en état d’être recyclées sont démontées et les parties encore utilisables sont récupérées pour servir de pièces de rechange.
Valoriser 100 % des déchets
Du côté des produits alimentaires, les déchets impropres à la consommation sont isolés et confiés à des usines de méthanisation afin d’être transformés en électricité, et les substrats du procédé sont utilisés comme engrais naturels par des agriculteurs. Les déchets industriels dangereux tels que les huiles, sont quant à eux, collectés par une société spécialisée puis acheminés dans un centre de retraitement agréé. Sofrilog prend également des mesures pour améliorer le traitement des déchets générés par la chaîne logistique. Le site de Bédée (Ille-et-Vilaine) s’est vu confier par son client Picard Surgelés, la gestion de ses cartons d’emballage vides : tri, compactage, recyclage. "Nous expédions en moyenne 50 tonnes de carton par mois, le double sur le mois de décembre, soit environ 650 tonnes sur l’année", indique Yvon Cadio, responsable du site de Bédée. Sofrilog espère arriver à valoriser 100 % des déchets cartons et plastiques transitant sur ses sites d’ici fin 2023.
