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Parapluies H2O : « J’ai préféré l’attaque plutôt que de rester sur la réserve »
Témoignage Calvados # Biens de consommation

Parapluies H2O : « J’ai préféré l’attaque plutôt que de rester sur la réserve »

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À la tête de l’entreprise de fabrication de parapluies H2O à Crépon, dans le Calvados, Yves-Charles Boccassini poursuit ses projets de développement et a profité des deux confinements pour accélérer la digitalisation de son entreprise.

Yves-Charles Boccassini : "C’est notre job en tant que chef d’entreprise de positiver et de trouver des solutions aux problèmes. " — Photo : © DR

« Quand j’ai racheté, en 2018, la petite fabrique de parapluies H2O à Crépon, je m’étais donné cinq ans pour faire de l’entreprise un fleuron de la manufacture normande. C’était très bien parti avec une année 2019 record. Nous avions clôturé l’exercice avec 47 % d’augmentation du chiffre d’affaires pour atteindre les 370 000 euros. Mais la crise sanitaire a ralenti notre croissance. Le magasin a été contraint de fermer pendant les deux confinements et nous sommes à moins 50 % de notre chiffre d’affaires attendu pour 2020. C’est un peu frustrant car 2020 aurait dû être l’année où l’on validait les concepts pour mettre la gomme !
Mais je veux rester optimiste. C’est notre job en tant que chef d’entreprise de positiver et de trouver des solutions aux problèmes. Beaucoup se sont arrêtés et ont été mis en stand-by. Pour ma part, j’ai trouvé qu’il valait mieux préparer l’avenir même si nous n’avons guère de visibilité. J’ai préféré l’attaque plutôt que de rester sur la réserve. »

« Le confinement a été un accélérateur de projets »

« Les deux confinements ont eu, malgré tout, des effets positifs sur notre travail puisque cela nous a permis de donner un coup d’accélérateur sur nos projets. Comme tout chef d’entreprise, ce qui me manque le plus, c’est le temps. Lors du 1er confinement, j’ai listé toutes les tâches que je n’avais jamais le temps de faire et que je remettais à plus tard. À commencer par la refonte du site internet de l’entreprise et sa traduction en anglais et en allemand pour élargir notre clientèle. J’en ai également profité pour faire des travaux de transformation dans mon atelier pour y inclure tout le stock dédié aux ventes en ligne. Les six mois de confinement m’ont permis de gagner deux ans sur mon programme. Boostées par ce nouveau site internet, les ventes en ligne ont augmenté de plus de 30 % et elles pourraient atteindre les 80 000 à 100 000 euros d’ici la fin de l’année. Mon objectif pour 2021 est de doubler ce chiffre pour atteindre 200 000 euros de chiffre d’affaires pour l’e-commerce. Pour les ventes en magasin, si l’on déconfine, ce sera la cerise sur le gâteau ! Mais je suis confiant : cette entreprise est faite pour gagner. À moyen terme, une fois la crise du Covid passée, j’espère bien atteindre le million d’euros de chiffre d’affaires.

J’ai également profité du confinement pour construire les dossiers nécessaires à l’acquisition de différents labels et accroître notre visibilité. Nous avons intégré Ateliers d’Art de France et sommes en cours d’instruction pour la labellisation Entreprise du Patrimoine Vivant. Si tout va bien, j’envisage même, dans l’avenir, de partir à la recherche d'une deuxième entreprise qui met en avant un autre savoir-faire local, pour la racheter et la remettre sur le devant de la scène. »

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