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L’industrie nucléaire se conjugue aussi au féminin
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L’industrie nucléaire se conjugue aussi au féminin

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Le réseau WIN (Women in Nuclear) normand compte aujourd’hui près de 70 membres en Normandie et plus de 500 en France. Le réseau vise à promouvoir un secteur aux activités très variées et à inciter les femmes à embrasser des carrières scientifiques.

De gauche à droite : Marie Kirchner, présidente WIN Normandie aux côtés de Carole Louis, trésorière WIN Normandie: "Nous souhaiterions disposer des statistiques nationales qui nous permettraient d'évaluer l'importance des femmes dans les secteurs du nucléaire"
— Photo : © Isabelle Evrard - Le Journal des Entreprises

Avec 28 000 salariés dans le domaine de l’énergie, la santé et la maîtrise des risques, la filière nucléaire normande représente un enjeu économique majeur. Le pôle régional nucléaire de Normandie Energies, Nucleopolis, regroupe une centaine d’adhérents, dont de grands donneurs d’ordres (Orano, CEA, Naval Group, EDF…), des PME-ETI (70 % des adhérents) et des établissements d’enseignement supérieur et de recherche (université de Caen, CHU, Centre Baclesse…) Mais les métiers du nucléaire ne sont pas seulement une affaire d’hommes : de nombreuses femmes occupent des postes dans les différents secteurs d’activités. Un réseau leur est même dédié : WIN (Women in Nuclear), né de la Société Française d’Energie Nucléaire, existe au niveau international, national et régional.

Partenariat avec Nucleopolis


En France, 500 femmes ont intégré le réseau WIN, et en Normandie, elles sont près de 70. L’antenne régionale, basée dans la Manche, intervient, par exemple, à la demande d’établissements scolaires, d’écoles d’ingénieurs et d’universités pour informer les jeunes sur le secteur d’activité, les métiers qui s’offrent à eux et les cursus scolaires et universitaires correspondants. « Nous organisons également des conférences thématiques », ajoute la présidente WIN Normand, Marie Kirchner, jeune retraitée du groupe Orano, qui regrette « qu’il n’existe aucune statistique nationale qui puisse recenser le pourcentage du travail féminin dans le domaine du nucléaire. » Des données qui seraient très utiles au réseau WIN pour assurer la promotion de son secteur : « Ce sont des métiers qui recrutent, et pas seulement dans le domaine de l’énergie et des centrales nucléaires : nous englobons également les secteurs de l’assainissement, de la radioprotection, du démantèlement, des sous-marins, de la santé mais aussi de la culture, comme l’archéologie où la datation au carbone 14 nous permet de retracer toute l’histoire d’un peuple… »

Très actif, WIN Normandie a signé en octobre dernier, un partenariat avec Nucleopolis, dans le but de développer les synergies et la mise en œuvre d’actions destinées à la promotion de la filière nucléaire auprès des jeunes, et plus spécifiquement des jeunes femmes sur le territoire normand.

Le Win participe également au concours « Fem’Energia » qui récompense les lycéennes, étudiantes et femmes travaillant dans le secteur du nucléaire. Le dossier de candidature peut être téléchargé jusqu’16 mai prochain.

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