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Le Petit Vapoteur investit 3 millions d'euros dans un nouvel entrepôt
Cherbourg # Biens de consommation

Le Petit Vapoteur investit 3 millions d'euros dans un nouvel entrepôt

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Entreprise manchoise spécialisée dans la vente de cigarettes électroniques et de e-liquide, Le Petit Vapoteur enregistre une croissance de 20 % par an. Pour asseoir son développement, l'entreprise investit trois millions dans un nouvel entrepôt à Cherbourg.

L’entreprise vise une augmentation de son chiffre d’affaire d’environ 20 % en 2021 et ambitionne de lancer une activité B to B. — Photo : © Le Petit Vapoteur

Fondée par Tanguy Gréard et Olivier Dréan, deux amis d’enfance, l’entreprise Le Petit Vapoteur n’a pas arrêté de grandir, depuis sa création en 2010, dans un petit garage de Cherbourg. Indépendant de l’industrie du tabac, Le Petit Vapoteur a tout d’un grand, avec 1 400 000 clients à travers le monde, 170 salariés (127 en 2019) et 82,5 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2020 (contre 69,4 M€ en 2019). Une croissance telle que l’entreprise cherbourgeoise n’a jamais, selon ses dirigeants « eu besoin de faire appel à des banques ou fonds d’investissement ». Elle se prépare même à investir, sur ses fonds propres, trois millions d’euros dans un nouvel entrepôt de 3 000 m2 qui sera opérationnel d’ici le mois de mai 2021 et permettra de doubler le volume de stockage.
Engagés en faveur du sevrage tabagique depuis la création de l’entreprise, Olivier Dréan et Tanguy Gréard mènent également une forte politique RSE, notamment avec la création d’un process interne de recyclage et la mise en place du « Black Fairday » depuis 2018. « Black Fairday s’inscrit dans une démarche citoyenne et responsable, en favorisant une économie plus solidaire. À l’opposé du Black Friday qui se déroule le même jour, l’opération vise à redonner du sens aux achats des clients. Pendant 24 heures, chaque euro dépensé sur notre site sera intégralement reversé à plusieurs associations, comme les Restos du Cœur, la SPA, La Chaîne de l’Espoir… », expliquent les fondateurs. Lors des deux premières éditions, le Black Fairday a permis de récolter un total de 500 000 euros, et en 2020, 365 344 euros, intégralement reversés aux associations participantes.

Une ouverture de magasin par mois

À l’origine de la création de l’entreprise, voilà dix ans, il y a la volonté de Tanguy Gréard et Olivier Dréan d’arrêter de fumer. « La cigarette électronique est l’une des meilleures alternatives pour arrêter la cigarette. Pour nous, cela a été quasiment instantané », confirme Tanguy Gréard. De fait, selon une étude menée par Viavoice pour Le Petit Vapoteur et réalisée lors du Mois sans Tabac, 70 % des personnes interrogées déclarent avoir complètement arrêté de fumer grâce à la « vape » et, parmi eux, 7 % ne vapotent plus du tout.
Devant l’efficacité et l’engouement suscités par la cigarette électronique, les deux amis commencent par lancer un site internet de vente en ligne, en parallèle de leurs activités professionnelles, avec un capital de départ de 5 000 euros. Très vite, le site rencontre le succès et l’entreprise affiche une croissance régulière. « 90 % de notre activité est constituée par les ventes en ligne, avec près de 5 000 commandes par jour », précise Olivier Dréan, « une activité encore plus soutenue pendant les deux confinements même si nos magasins, considérés comme essentiels, sont restés ouverts. »
Le Petit Vapoteur compte vingt-cinq magasins dans toute la France, principalement dans l’Ouest, le nord et Paris, et six boutiques supplémentaires sont en cours d’ouverture. « Nous menons une politique d’ouverture d’un magasin par mois, avec plusieurs embauches à la clé, puisque chaque boutique nécessite deux à trois salariés sur site ».

Lancement d’une activité B to B

Grâce à cette croissance et à la hausse des commandes en ligne, l’entreprise vise une augmentation de son chiffre d’affaires d’environ 20 % en 2021, et ambitionne également de lancer une activité B to B. Les ventes à l’international restent pour l’heure mineures dans la stratégie de l’entreprise car « les réglementations sont différentes dans chaque pays européen ». Mais les dirigeants ne s’interdisent pas, dans le futur, une croissance externe par le rachat d’un concurrent étranger.

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