Blancrème : La PME normande vise l'hôtellerie de luxe
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Blancrème : La PME normande vise l'hôtellerie de luxe

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Implantée à Andé (27), la petite entreprise de produits cosmétiques poursuit son essor en visant le marché de l'hôtellerie de luxe et des maisons d'hôtes. Elle a levé en septembre plus de 200.000 euros.

Nicolas Guibert, fondateur de Blancrème à Andé — Photo : © Isabelle Evrard - Le Journal des Entreprises

Il fallait y penser. Des produits de soins pour le corps dans des bocaux de confiture ou des bouteilles de lait en verre, avec un conditionnement digne de la gastronomie française, voilà de quoi saliver dans son bain ! C'est avec ces gammes "gourmandes" que la PME euroise Blancrème s'attaque aujourd'hui au marché des hôtels de luxe et des maisons d'hôtes.

Le projet dévoilé en décembre prochain à Dubaï

Présente dans les instituts Spa et les parfumeries, mais aussi à l'export dans plus de dix pays, la société se prépare à investir les maisons d'hôtes et développe actuellement un concept innovant de « bar à bains » pour l'hôtellerie de luxe. Le projet sera présenté au prochain Spa Meeting de Dubaï en décembre prochain. En 2009, lorsque Nicolas Guibert et Dany Martins, anciens chefs de produits cosmétiques, ouvrent leur petite boutique à St-Germain en Laye, ils étaient loin de se douter que leur « épicerie fine cosmétique » allait rencontrer le succès si rapidement.

« On faisait tout de façon vraiment artisanale, du remplissage des bocaux avec la poche à douille jusqu'au collage d'étiquettes. Six mois après l'ouverture, nous avons eu la visite d'une acheteuse du Printemps Haussmann qui s'est montrée séduite par notre concept. Le Noël suivant, nous animions un stand dans leur magasin ! », confirme Nicolas Guibert. En 2010, Blancrème ajoute à sa clientèle, Beauty Monop et Nocibé. « Au final, une quinzaine de points de vente sans avoir démarché personne ! »


Une levée de fonds de 203.000 euros en septembre

En 2011, Blancrème repart à zéro, ferme sa boutique, et décide de s'installer à Andé sur un site de Picourt-Cabis, le spécialiste normand des emballages destinés à la pâtisserie et autres traiteurs : « Le P-dg de Picourt-Cabis a cru en nous et a investi dans notre affaire. Nous avons pu acheter des machines de conditionnement et faire évoluer notre catalogue de produits ».

Un parfum de réussite

Désormais, Blancrème joue dans la cour des grands. En 2013, elle bénéficie d'une levée de fonds de 65.000 euros, et le 30 septembre dernier, d'une seconde de 203.000 euros avec l'entrée de deux nouveaux investisseurs, le groupe NBA et Investessor. Avec un chiffre d'affaires de 468.000 euros - « nous étions déjà à + 74 % au 31 août par rapport à 2014 » -, Blancrème a des parfums de réussite. Confiant dans l'avenir, Nicolas Guibert espère atteindre 760.000 à 860.000 euros de chiffre d'affaires cette année, et, avec la signature prochaine de marchés avec la Corée, Singapour et la Chine, parvenir à 4 à 5 millions d'euros de chiffre d'affaires d'ici trois à quatre ans.

Spécialiste de la petite et moyenne série

Habituée à faire « bien avec peu de moyens », Blancrème souhaite conserver sa stratégie qui lui a si bien réussi : « Avec deux à trois lignes de conditionnement et cinq personnes qui travaillent dessus, nous maîtrisons parfaitement, industriellement parlant, la petite et moyenne série. C'est notre stratégie pour être réactif et créatif ». Avec une soixantaine de formules, l'entreprise peut fabriquer jusqu'à cinq produits différents dans les univers du bain, de la douche, du Spa à la maison, des soins corps, ou des massages. La société affiche également une boutique de vente en ligne et un compte Facebook, passé de 800 à 6.000 « fans » en moins d'un an.

P-dg : Nicolas Guibert; Effectif : 17 salariés; CA 2014 : 468.000 euros; www.blancreme.com

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