Installée à Loos, au sein du parc Eurasanté, la PME Diagast vient de réaliser sa toute première augmentation de capital en numéraire. Une opération menée auprès des groupes GEI et IRD, devenus ainsi actionnaires minoritaires, et dont le montant n'a pas été communiqué. Le capital reste majoritairement détenu par l'actionnaire historique de Diagast, à savoir l'Établissement Français du Sang. Dirigée depuis 2011 par Bruno Morino, la PME s'adosse ainsi à deux actionnaires au profil plus business, afin d'accélérer son développement. Diagast développe, produit et commercialise des réactifs et systèmes automatisés permettant de déterminer les groupes sanguins.
Une clientèle plus large
Diagast a réalisé ces cinq dernières années une croissance de 25,5 % de son chiffre d'affaires. En 2015, celui-ci s'élevait ainsi à 32,89 millions d'euros, pour un résultat net de 1,84 million et 176 salariés. « Pour cet exercice, nous visons 34 millions d'euros, puis 50 millions d'euros en 2020 », indique le dirigeant, avant de commenter : « Nous avons des gammes de produit très profitables, donc une croissance avec une rentabilité importante ». Ce développement est très largement porté par l'international : Diagast réalise aujourd'hui 40 % de son chiffre d'affaires en France, et le reste dans une centaine de pays. « Dans cinq ans, ce ne seront plus que 20 % du chiffre d'affaires qui seront réalisés en France », commente Bruno Morino. Et pour y parvenir, il ne s'agit pas d'élargir le nombre de pays avec lesquels la PME travaille, mais les clients au sein de ces derniers. Jusqu'à présent, Diagast affichait une clientèle composée de grandes banques de sang et de gros laboratoires. « Nous avons de nouveaux produits qui nous permettent de cibler de plus petits laboratoires, qui ont des pratiques complètement différentes », explique le dirigeant. Chaque année, la PME investit d'ailleurs 15 % de son chiffre d'affaires en R&D.
Une surface de locaux doublée
Pour faire face à ce développement, Diagast a besoin de pousser les murs. La PME vient de faire l'acquisition d'un deuxième site à Eurasanté, situé à 300 mètres à peine du premier. Cet autre terrain va permettre à la PME de passer de 5.000 m² à 10.000 m² de locaux. « Cet agrandissement était devenu nécessaire pour faire face à l'augmentation de notre volume d'activité, qui atteint presque les 10 % par an. Nous avons besoin de nouvelles lignes de production », souligne Bruno Morino. Cet agrandissement va également permettre à Diagast d'internaliser sa logistique, pour concentrer sur un seul et même lieu le stockage, la réception et l'expédition. Enfin, le nouveau terrain dispose d'une surface suffisante pour envisager une nouvelle extension de 5.000 m², car Diagast ne compte pas s'arrêter en si bon chemin : « Nous mènerons par la suite des projets de diversification pour poursuivre la croissance et atteindre 100 millions d'euros de chiffre d'affaires ». Une taille qui serait critique selon le dirigeant : « Nous sommes aujourd'hui le cinquième acteur mondial avec, devant nous, trois Américains et un Espagnol qui font dix fois notre chiffre d'affaires ».
