Vannes : Trop court pour Pierre Le Bodo ?

Vannes : Trop court pour Pierre Le Bodo ?

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L'agglomération de Vannes jouera-t-elle la carte de la stabilité ? Pierre Le Bodo ne dit pas non à un second mandat. Sur le volet économique, le numérique et la valorisation des parcs d'activités ont été au centre des actions.
— Photo : Le Journal des Entreprises

Pierre Le Bodo se verrait-il reprendre du service à la tête de l'agglomération de Vannes ? « Pourquoi pas ? » lâche-t-il mais « pour cela il faudra être élu à la ville de Vannes. » Et en amont de l'élection, il faudra parler d'une même voix avec l'UMP. Un parti que Pierre Le Bodo a quitté pour porter les couleurs des centristes dont il est le chef de file pour les municipales vannetaises.Il fera cause commune avec David Robo, le maire UMP de Vannes. « Nos deux sensibilités cheminent. Chacune apportera des idées fortes pour un projet commun. » L'union Le Bodo - Robo devrait être en ordre de marche sous peu.




Une mandatureet trois présidents

Faudra donc t-il être maire de Vannes pour diriger l'agglomération ? C'est ce qu'a toujours clamé François Goulard, actuel résident du conseil général, et homme du pays de Vannes de 2004 à 2011, avant le très court intermède de Gilles Auvray. L'ancien directeur général du Crédit agricole avait jeté l'éponge suite à des différents au sein du conseil municipal de Vannes. Il a été remplacé par Pierre Le Bodo à l'issue d'une nouvelle élection, le 14 novembre 2011. Maire adjoint de Vannes, vice-président de la communauté d'agglomération, Pierre Le Bodo veut être l'homme du consensus. À 66 ans, ce natif de Questembert a fait toute sa carrière dans l'ingénierie de la construction avant s'occuper de l'immobilier scolaire privé dans le Morbihan.




Le numérique en pointe

Quel bilan économique tirer pour un mandat qui n'aura été que deux ans et demi ? La ligne directrice de Pierre Le Bodo aura été constante plaçant le développement économique au coeur de l'action de la structure. « Une agglomération dynamique crée des emplois qui génèrent de la ressource que l'on peut réinvestir pour les services et les citoyens. C'est un cercle vertueux. » Voilà pour la théorie mais qu'en est-il de la pratique ?L'action a été particulièrement soutenue pour la filière numérique qui compte quelque 65 entreprises et pèse 900 emplois. Le déploiement du très haut débit est lancé. Pas moins de 10 M€ sont investis pour équiper l'ensemble des zones d'activités. Cette orientation fait l'unanimité auprès des acteurs de la filière satisfaits d'avoir été entendus même si certains aimeraient que cela aille plus vite. Le numérique c'est aussi le PIBS et la pépinière du Prisme qui va être totalement rénovée dès janvier et livrée en 2015 pour un montant qui atteint 2 M€. Elle accueillera les jeunes pousses des TIC à deux pas du Fab Lab.




Copie revuepour les parcs d'activités

Vannes ville tertiaire mais pas uniquement. Pour tordre le coup à certaines idées reçues et capter de nouvelles implantations, Pierre Le Bodo a décidé de revoir le modèle des zones d'activités qui se répartissaient jusqu'alors entre parcs généralistes et parcs dédiés. Depuis un an, il a opté pour « l'allégement des contraintes pour des entreprises génératrices d'emplois sans nuisances. » Sur les trois zones définies, des projets sont annoncés. D'autres parcs peinent encore à trouver preneurs. comme le PIBS 2 et ses 10 hectares. La zone du Gohélis à Elven n'a pas non plus fait le plein tandis que du côté de la ZAC Pentaparc, la taille des parcelles est revue.




Quid du tourisme d'affaires ?

Pour renforcer l'attractivité de Vannes et son tissu économique, Pierre Le Bodo ne nie pas que des efforts restent à faire. Si l'activité touristique est importante, le tourisme d'affaires est minime. Une nouvellepiste de travail pour le futur.