Sur l'écopôle de Gueltas, Suez Environnement, la nouvelle marque unique du groupe, développe six filières de valorisation des déchets. « À l'heure où la production de déchets est stable voire baisse comme c'est le cas en Bretagne. Ainsi, entre le premier trimestre 2014 et le premier trimestre 2015, on observe une baisse de 3 à 5 % des volumes sur nos collectes. Le déchet ménager résiduel baisse et cela se traduit dans les incinérateurs », analyse Philippe Leblanc, directeur de Suez Environnement Grand Ouest. Ce faisant, l'industriel muscle ses process de valorisation énergétique.
Un programme à 10 ou 15 M€
Un investissement de deux millions d'euros a permis de démarrer la première étape de la production de combustibles solides de récupération (CSR). Sur le site pontivyen, la recette de ces CSR se prépare à partir de déchets de bois (alimentés par la plateforme de broyage) et de refus provenant notamment de l'installation de tri mécano biologique qui valorise la fraction organique des déchets des collectivités et des entreprises. « Nous aurons une capacité de préparation des CSR de l'ordre de 30.000 T par an. Nous en sommes à la première phase. L'enveloppe globale pour ce projet atteindra 10 à 15 M€. Notre vitesse de développement sera liée à l'essor du marché. La valorisation doit se faire là où est le besoin. » Ces combustibles de substitution servent à produire de l'énergie. Valorisés ces déchets diminuent la quantité de déchets ultimes qui sont enfouis
De la chaleur pour Synutra
Et c'est à Carhaix (29), où l'unité de valorisation énergétique est installée que les CSR serviront de combustibles de substitution. En effet, ce site va produire de la chaleur pour Synutra, l'usine chinoise de fabrication de lait en poudre. Actuellement 30.000 tonnes de déchets sont valorisées chaque année en électricité. « 97 % des déchets sont valorisés en matière et énergie », précise-t-on du côté de l'industriel. 13 personnes travaillent actuellement sur l'unité carhaisienne. À l'heure de la valorisation, un projet de méthanisation a été évoqué au sein de l'écopôle de Gueltas. Cette unité, d'une capacité de 33.000 T par an ne verra pas le jour cette année. « La conjoncture nous amène à rationaliser nos investissements. C'est un projet plutôt à l'horizon 2016 », indique François de La Morinière, directeur du site de Gueltas qui compte 25 salariés. Établi sur 100 hectares, l'écopôle traite 330.000 T par an, toutes filières confondues.
Cap Valo 35 sur l'ex site PSA
Sur son territoire Grand Ouest, Suez porte d'autres projets d'envergure. Il s'agit notamment de Cap Valo 35 où l'industriel a repris une partie du site de PSA à La Janais. « Le site ouvrira début 2016. Nous investissons 9 M€ afin de traiter les déchets issus des activités économiques locales ou régionales. Quelque 130.000 T pourront être traitées par an. Nous pourrons notamment séparer les plastiques, futurs CSR », résume Philippe Leblanc. Le site s'établira sur 50.000 m² et comptera 70 salariés.
Projet XXL au Havre
Et bientôt Suez Grand Ouest aura son fleuron avec la mise en service de BioSynErgy, sa chaudière biomasse, située sur le port du Havre. Cette centrale de production de chaleur alimentera le réseau urbain de la ville ainsi que la plateforme industrielle voisine. BioSynErgy doit ouvrir en 2018 et elle permettra la production de 300 GWh/an
Ségolène Mahias
environnement Sur son écopôle de Gueltas, Suez se lance dans la valorisation de combustibles solides de récupération (CSR). 2 M€ ont été investis pour initier ce process de valorisation. A terme, l'investissement pour cette activité atteindra 10 à 15 M€.
