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Pourquoi la conserverie La Belle-iloise se lance dans la restauration
Témoignage Morbihan # Agroalimentaire # Création d'entreprise

Pourquoi la conserverie La Belle-iloise se lance dans la restauration

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La Belle-iloise passe à table. La conserverie de Quiberon vient en effet d'ouvrir son premier restaurant à Nantes. P-dg de cette entreprise familiale, Caroline Hilliet-Le Branchu revient sur cette nouvelle orientation de l'industriel devenu aussi cuisinier.

— Photo : Le Journal des Entreprises

« La Tablée de La Belle-iloise a ouvert à Nantes début mai. Nouvelle marque, nouveau concept, ce restaurant ouvre une nouvelle page de l'histoire de notre conserverie. Si on regarde un peu en arrière, cet établissement est un projet que nous mûrissons depuis longtemps. L'envie d'explorer d'autres univers culinaires à partir de nos produits était là. Régulièrement, nous avons été sollicités pour organiser des cocktails et des buffets avec des produits de la Belle Iloise. Les retours étaient bons.

Nous pouvions dès lors capitaliser sur notre marque en créant... une autre marque. Pourquoi ? La Belle Iloise est et demeure attachée à la conserverie. En initiant La Tablée de la Belle Iloise nous restons dans la filiation tout en nous ouvrant au métier de restaurateur. Proposer des recettes à partir de nos conserves, c'est bien mais initialement ce n'est pas notre métier. Nous découvrons cet univers et c'est pour cela que nous avons voulu être accompagnés par des experts gastronomiques et notamment Eric Guérin, chef étoilé de la Mare aux Oiseaux (44) qui signe trois plats.

Notre premier restaurant a ouvert à Nantes pour plusieurs raisons. La première est que le concept est plutôt adapté à une grande ville, une métropole où il y a pas mal de flux. Ni Quiberon, ni Vannes n'offrent pas cela. Qui plus est Nantes n'est qu'à deux heures de Quiberon. Autre argument : Nantes fait office de ville de référence pour tester de nouveaux concepts de restauration. Sa population est cosmopolite et représente un large panel de la population française tout en ayant la réputation d'être exigeante sur l'aspect gastronomique.

La Tablée compte neuf salariés. L'effectif pourra évoluer selon les besoins comme les recettes et le concept. Nous nous sommes donnés six mois pour procéder aux réajustements nécessaires. Nous visons l'équilibre financier à un an ou à un an et demi.Ensuite et si le succès est au rendez-vous, notre souhait est d'ouvrir d'autres Tablées : pas autant que nos boutiques (NDLR : 66) mais entre deux et quatre établissements. Les futurs lieux implantation ne sont pas arrêtés mais ils seront choisis dans de grandes villes. Nous sommes le premier conserveur de poissons en France qui ouvre un restaurant. Cela s'explique peut-être parce que nous sommes positionnés sur un créneau haut de gamme. Nos volumes sont petits et nous sommes sur une niche ; nous avons donc sans doute plus de souplesse afin de nous mouvoir sur certains segments. Rien ne dit non plus que le concept de La Tablée ne donnera pas des idées à d'autres ! »

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