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Coronavirus : la CCI du Morbihan et le tribunal de commerce de Lorient s'allient pour soutenir les entreprises
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Coronavirus : la CCI du Morbihan et le tribunal de commerce de Lorient s'allient pour soutenir les entreprises

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La CCI du Morbihan et le tribunal de commerce de Lorient ont choisi de s’allier pour aider les entreprises à passer la période actuelle

— Photo : helena-lopes-unsplash

L'heure est au redressement économique. Dans le Morbihan, la CCI et le tribunal de commerce de Lorient ont décidé de faire cause commune. « Nous avons un ennemi commun qui est la peur ! Aujourd’hui, beaucoup de dirigeants sont tétanisés à l’idée de perdre leurs entreprises. Souvent, lorsque l’on vient nous voir, c’est trop tardivement. Nous devons donc être dans l’anticipation », resitue Loïc Cueff, président du tribunal de commerce de Lorient. Et d’ajouter que 75 % des entreprises qui prennent les devants peuvent être sauvées. Or, à l’heure actuelle, le tribunal n’est pas sollicité par les entreprises. Loin de s’en réjouir, le président Cueff invite « ceux qui croisent les doigts, pensant qu’ils vont s’en sortir, à être épaulés, à leur niveau et selon les besoins. » S’il se dit « peu inquiet pour les grosses entreprises », il est très préoccupé pour les petites et moyennes entreprises. « Nous voulons être un maillon fort de la réussite des entreprises. » Un numéro de téléphone est en place. La ligne est accessible le matin : 02 97 21 01 53 ou par e-mail : @email Cette collaboration entre la CCI et le tribunal de commerce de Lorient a vocation à répondre au mieux aux problématiques des entreprises en les orientant au mieux. À ce jour, ce type de coopération assez unique sur le territoire national.

" Nous sortons d'un infarctus économique "

« Nous sortons d’un infarctus économique, tout s’est arrêté, l’offre comme la demande ». Président de la CCI du Morbihan, Pierre Montel revient également sur la réponse apportée par la chambre consulaire aux problématiques des entreprises. Ce soutien a pris la forme d’une cellule de crise avec la mise en place d'un numéro vert (0 800 005 056), toujours actif, qui a généré 500 appels en neuf semaines.« La moyenne a été de 53 appels par semaine avec des pics à 70 appels par semaine au début du confinement ». Sans surprise, ce sont les secteurs de l’hébergement et de la restauration qui ont le plus sollicités cette cellule, suivie de celui du commerce puis les activités de services. « La répartition géographique a été uniforme sur le département », précise Pierre Montel.

En tête, des interrogations des dirigeants, des questions liées « à la trésorerie, à la mise en place du chômage partiel et sur les ouvertures ou fermetures. » Dans le même temps, la Chambre de commerce a souhaité mettre en place une campagne d’appels sortants. 869 entreprises ont été interrogées dont 20 % d’entreprises industrielles. Les mêmes problématiques ont été relevées que celles enregistrées pour les appels entrants. En parallèle, la CCI a participé aux groupes de travail initiés par la Préfecture, la Région,…Dans ce contexte chahuté, Pierre Montel exhorte les entreprises à solliciter le PGE : « Seules 30 % des entreprises en font la demande. En tant que chef d’entreprise, je dis à mes homologues : faites-le, vous n’allez pas vous surendetter mais mettre votre trésorerie à un niveau plus élevé. »

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