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Bic Sport avance comme sur un paddle
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Bic Sport avance comme sur un paddle

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Bic Sport, qui a un site de production à Vannes, avance sereinement grâce à sa diversification. Au coeur de sa stratégie, d'autres leviers sont à l'oeuvre comme la mutation de son approche RH.

Photo : Bic Sport

Présente à Vannes depuis le rachat d'une usine en 1980 pour y produire des planches à voile, Bic Sport n'a cessé de croire au potentiel du site vannetais. Confrontée au déclin du marché de la planche à voile au début des années 1990, elle a persévéré et pris la vague du surf et du windsurf puis du kayak. Aujourd'hui, Bic Sport prend les vents porteurs du paddle, dont il est devenu quasi immédiatement le leader mondial avec 8 % du marché. Les paddles représentent jusqu'à 60 % de la production du site vannetais. D'une quinzaine de millions d'euros au début des années 2010, le chiffre d'affaires est passé à 27,4 millions d'euros en 2015 avec un taux d'export qui excède les 70 % (92 pays). Outre la filiale aux États-Unis, une filiale de distribution a été ouverte à Sydney en Australie pour couvrir le Pacifique Sud et compenser la morte saison en hémisphère nord. Bien alimenté, l'effectif du site de production de la zone du Prat est ainsi passé de 100 à plus de 120 salariés actuellement. Un autre enjeu, en interne, pour la direction des ressources humaines qui met tout en oeuvre pour faire en sorte que les équipes se sentent... comme sur un paddle.

« Un point d'arrêt au remplissage de formulaires »

« N'appelez plus notre service Ressources humaines mais Relations humaines », rappelle Geoffroy Maulion, le DRH vannetais. « Notre objectif est clairement de faire en sorte que toutes les tâches rébarbatives soient délaissées au profit de la créativité, ce que permet le numérique à condition de ne pas s'en servir comme une fin en soi. On a mis par exemple un point d'arrêt au remplissage de formulaires de données par les cadres. Nous nous refusons à diminuer le temps de contact humain. » Les outils numériques sont utilisés en revanche pour fédérer les équipes américaines et australiennes, recrutées directement sur place. Le numérique joue son rôle pour raccourcir la chaîne de traitement, en particulier pour les intérimaires, particulièrement nombreux au vu de la saisonnalité de l'activité : « Nous gérons les intérimaires comme les salariés. On employait une personne quasiment à temps plein pour tout vérifier sur fichiers Excel. Aujourd'hui, on utilise des licences et même plus les logiciels connectés aux agences d'intérim. On a gagné 15 jours de travail par mois, au bas mot. Cela a permis de développer les compétences de la personne employée à cela. » Et l'ensemble des salaires depuis 16 ans tient désormais sur deux clés USB...

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