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Sadrin Rapin déménage dans l’ancienne usine Altia
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Sadrin Rapin déménage dans l’ancienne usine Altia

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L’entreprise de construction Sadrin Rapin s’installera en 2019 dans les anciens locaux du fabricant de cabines de tracteurs Altia, au Mans. La filiale du groupe d’Éric Jouvet va bénéficier de 3,5 millions d'euros d’investissement pour rénover ce futur site.

Fermée en 2016, l'ancienne usine Altia du Mans accueillera en 2019 les équipes de l'entreprise de BTP Sadrin Rapin — Photo : Cédric Menuet - Le Journal des entreprises

Pour continuer de se développer, Sadrin Rapin prépare son déménagement. Forte de 140 salariés, l’entreprise de génie civil et gros œuvre s’installera en effet dans l’ancienne usine Altia avant fin 2019. Un site de 11 000 m² couverts situé en zone industrielle sud du Mans, non loin de ses actuels locaux, qui va bénéficier d’un investissement de 3,5 millions d’euros sur trois ans.

De quoi réaménager ces lieux où 120 personnes travaillaient jusqu’en février 2016 à la fabrication de cabines de tracteur. « Nous allons adapter l’immobilier à notre production. L’idée, c’est de mettre Sadrin Rapin en position pour les 15 ans à venir », appuie Éric Jouvet, président du groupe EJ et repreneur de l’entreprise en 2006. Un déménagement qui permettra également à son groupe de réaliser quelques économies d’échelle en centralisant l’intégralité du matériel de Sadrin Rapin et 20 % de celui de sa filiale Le Batimans, jusqu’à présent stocké à Arnage. Quant à l’actuel siège de Sadrin Rapin, il sera soit mis en location ou dédié à l’extension de son voisin, la société de plomberie, chauffage et génie climatique Delaboudinière (groupe EJ).

Croissance soutenue

Si Sadrin Rapin déménage, c’est que la PME connaît une croissance soutenue depuis plusieurs années. Lors de sa reprise par le groupe EJ, en même temps que Delaboudinière, l’entreprise de construction affichait un chiffre d’affaires de 14 millions d’euros. Dix ans plus tard, il atteint 35,7 millions d’euros, toujours en progression sur l’exercice 2017 clôt à 37,6 millions d’euros. « Dans le bâtiment, on reste traditionnellement près de sa base. Nous, nous allons chercher l’activité là où elle est, avec une préférence pour les grands comptes ayant des besoins récurrents d’investissements », explique le directeur général de Sadrin Rapin, Christophe Maurier.

Photo : Cédric Menuet - Le Journal des entreprises

La société est en effet entièrement tournée vers le gros œuvre et le génie civil à destination des bâtiments industriels, avec une spécialité pour le secteur pétrolier. Outre des dépôts, le Sarthois réalise des stations-services autoroutières, assurant le génie civil autour des réservoirs et la construction des bâtiments. Sadrin Rapin s’est également positionné sur la niche des parcs d’attractions, avec des chantiers réalisés au sein du Jardin d’acclimatation de Paris et des parcs Astérix et Disneyland. « Sans négliger les entreprises de taille plus petite, nous ciblons des Total ou des Disney qui sont en mesure de nous apporter de la récurrence », poursuit Christophe Maurier, qui explique ainsi la croissance de l’entreprise.

Un effectif jeune

Sadrin Rapin s’est fixé l’objectif d’atteindre les 40 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2020. Pour y parvenir, elle devra renforcer son équipe de 140 salariés. « Nous effectuons 10 à 15 recrutements par an, principalement pour compenser des départs en retraite. Mais les embauches actuelles sont faites pour augmenter les effectifs », précise le dirigeant. Et dans ce secteur du bâtiment qui connait localement des tensions de recrutement, Sadrin Rapin tire une nouvelle fois son épingle du jeu en séduisant les jeunes. La moyenne d’âge de l’entreprise le prouve : 35 ans.

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