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Physidia pousse les murs pour accompagner sa croissance
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Physidia pousse les murs pour accompagner sa croissance

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L’entreprise Physidia, à Saint-Barthélemy d’Anjou, qui a conçu et fabrique une machine permettant d’effectuer des dialyses à domicile, est en pleine croissance. Elle vient d’ajouter 600 mètres carrés à ses locaux actuels pour optimiser sa production.

Physidia s'agrandit pour développer la production de ses machines de dialyse autonome. — Photo : Physidia

En doublant la surface de ses ateliers, Physidia va installer auprès de son espace de production actuel les 9 personnes qui travaillent à la qualification des machines et y ajouter un espace de stockage. « Le volume de machines fabriquées est en constante augmentation et le stockage occupe désormais la moitié de l’atelier de production, indique Olivier Bieder, vice-président et directeur général adjoint de Physidia. Nous allons pouvoir libérer des mètres carrés de production et installer à côté la qualification, qui est la dernière étape de notre process. Parallèlement, nous mettons en œuvre un plan de productivité pour augmenter les quantités de machines que nous fabriquons. »

Renforcer les sources d’approvisionnement

Physidia produit entre 150 et 300 machines par an, qui sont utilisées par 300 patients en France et 200 à l’étranger, essentiellement en Europe. Le parc de machines est supérieur au nombre de patients pour assurer la continuité de traitement. De même, la fabrication est assurée sur deux sites distincts, pour sécuriser cette production dans un secteur où il ne peut y avoir de rupture, principalement pour les consommables. Les machines sortent pour moitié des ateliers de Physidia, l’autre étant confiée à l’entreprise Crossway Technology, à Saint-Barthélemy d’Anjou.

Le contexte sanitaire ayant entraîné des difficultés dans la chaîne d’approvisionnement, l’entreprise a également décidé de renforcer son réseau de fournisseur : « Nous étions jusqu’ici en double source, précise Olivier Bieder. Nous voulons arriver à trois ou quatre sources pour éviter les ruptures. C’est à la fois lié à la crise sanitaire et à l’augmentation du volume de machines, mais aussi en prévision de notre développement futur et de nos ambitions, particulièrement aux États-Unis. » Pour l’instant, Physidia commercialise ses machines principalement en France et en Europe, avec le renfort d’une filiale commerciale au Royaume-Uni. Elle ambitionne désormais d’aller plus loin et termine son dossier d’homologation pour entrer sur le marché américain, qu’elle espère pouvoir investir avant la fin mars 2022, date de la clôture de son prochain exercice.

Physidia, qui compte désormais 54 personnes, continue aussi de gonfler ses effectifs, principalement en production, et devrait atteindre 60 collaborateurs dans les mois à venir. Si les quantités de machines produites augmentent, la croissance de l’entreprise va de pair, d’environ 50 % chaque année : « Nous terminerons probablement notre prochain exercice le 31 mars 2021 à 54 % de croissance, indique Olivier Bieder, avec un chiffre d’affaires de 15,5 millions d’euros contre 11,1 millions d’euros pour l’exercice précédent. » Au 31 mars, 2019, Physidia avait clôturé son chiffre d’affaires à 7,2 millions d’euros. La société angevine, qui a bouclé une opération de recapitalisation en octobre 2020 avec ses partenaires actuels, veut maintenant poursuivre son développement. Elle a aussi symboliquement ouvert le capital à ses salariés, et les deux tiers ont choisi d’investir dans l’entreprise.

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