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Le gouvernement veut renforcer les liens entre monde académique et entreprises
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Le gouvernement veut renforcer les liens entre monde académique et entreprises

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Ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Frédérique Vidal était en visite le 23 octobre sur le site angevin du géant numérique français Atos. L'occasion pour elle de rappeler la nécessité de tisser des liens encore plus étroits entre recherche académique et entreprises.

Frédérique Vidal, ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation, a visité le 23 octobre 2020 le site angevin d'Atos, qui accueille le centre mondial d'essais des supercalculateurs — Photo : Olivier Hamard – Le Journal des Entreprises

Pour Frédérique Vidal, Angers était, le 23 octobre, la seconde escale d’une visite de deux jours dans les Pays de la Loire. L’une des étapes de ce que la ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation nomme le « tour de France des territoires de savoir ». « Il s’agit pour moi d’aller à la rencontre de chaque université et de chaque écosystème, a indiqué Frédérique Vidal, pour voir ce qui se passe sur le terrain et mettre en avant ce qui se fait dans le domaine de la recherche et de l’innovation sur les différents territoires. » À Angers, la ministre a débuté sa matinée au centre angevin de l’Institut national de la recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (INRAE). Elle l’a terminée à l’université, où elle a échangé en visioconférence avec tous les présidents d’université de l’Hexagone. Entre les deux, Frédérique Vidal s’est rendue sur le site angevin d’Atos, le groupe français spécialiste des services du numérique (110 000 collaborateurs dans le monde, 11 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2019).

25 milliards d’euros pour la recherche

À Angers, dans une partie de ce qui fut l’ancienne usine de Bull, qui a compté jusqu’à 3 600 personnes au milieu des années quatre-vingt, Atos emploie 250 collaborateurs sur un site industriel et logistique de 25 000 mètres carrés. Le groupe y a inauguré en septembre 2019 son centre mondial d’essais des supercalculateurs. On y développe entre autres le futur supercalculateur du centre européen pour les prévisions météorologiques, pour la conception duquel Atos a remporté le marché, portant sur plus de 80 millions d’euros. On y développe aussi des machines parmi les plus puissantes du monde, capables d’effectuer plus d’un milliard d’opérations par seconde.

C’est donc ce site représentatif de l’innovation et de la filière française de l’électronique que Frédérique Vidal a choisi pour évoquer la nécessité d’une collaboration forte entre recherche académique et entreprises. « Il existe parfois un trou à combler entre les deux, a consenti la ministre qui a présidé l'Université Nice-Sophia Antipolis. Une entreprise comme Atos, qui est l’un des leaders mondiaux dans son secteur, montre combien les liens entre la recherche et le monde de l’entreprise sont importants. Mon objectif est que le monde académique et celui de l’entreprise fassent chacun un pas supplémentaire l’un vers l’autre. Dans la future loi de recherche, on se donne les outils pour renforcer ce lien. On peut en effet se mobiliser plus vite quand la confiance est établie entre les deux. »

Dévoilé en juillet, le projet de loi de programmation pluriannuelle de la recherche 2021-2030 prévoit une enveloppe de 25 milliards d’euros. Il a été adopté en première lecture le 23 septembre et devrait arriver au Sénat le 29 octobre.

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