En Maine-et-Loire, Apesa s'appuie sur un réseau de sentinelles formées pour détecter chez un dirigeant d'entreprise confronté à un dépôt de bilan les signes d'une grande détresse psychologique pouvant mener au suicide. Composée de bénévoles, l'association a pour objectif de lui venir en aide très rapidement en lui proposant un soutien, dans la plus grande confidentialité : "La force du dispositif, témoigne Jean-Michel Courtois, président de l'association Apesa en Maine-et-Loire, c'est la réponse à une situation d'urgence, parce qu'on sait que, dans ces moments-là, le passage à l'acte dramatique peut être très rapide."
Lorsque des signaux sont détectés, Apesa intervient donc dans les heures qui suivent le dépôt de bilan, en proposant au dirigeant concerné d'entrer en relation avec une plateforme nationale, qui va l'orienter le cas échéant vers un soutien psychologique gratuit, à hauteur de 5 séances, par un professionnel local.
En 2019, Apesa 49 avait réalisé 46 interventions auprès de dirigeants en détresse. L'année suivante, le nombre de personnes suivies est descendu à 27, puis à 25 en 2021. Néanmoins, le soutien apporté aux entreprises depuis le début de la crise sanitaire ne doit pas, selon Jean-Michel Courtois, occulter les éventuelles difficultés qui peuvent survenir à plus ou moins long terme : "Les chiffres ont chuté mais ne vont probablement pas en rester là, constate-t-il. Il y a moins de défaillances constatées mais les risques et les niveaux d'engagement sont plus importants. Donc nécessairement, derrière, il pourrait y avoir des défaillances."
Retrouvez l'interview de Jean-Michel Courtois, président d'Apesa 49, dans l'émission Le Journal des Entreprises, sur RCF :
