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Grâce aux robots, Femilux investit dans l'humain
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Grâce aux robots, Femilux investit dans l'humain

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Anciennement Albéa, Femilux profite du nouveau cycle de croissance du marché du prêt-à-porter de luxe. L’entreprise de Brûlon agrandit son site et table sur une quarantaine de recrutements ces prochaines années.

Depuis son atelier de Brûlon, Femilux est spécialisé dans la confection de prêt-à-porter féminin de luxe — Photo : Cédric Menuet - Le Journal des entreprises

À Brûlon, Femilux réalise la première extension de son site de production depuis sa reprise en 2012 par Paul Martin-Lalande. Anciennement Albéa, cette entreprise spécialisée dans la confection de prêt-à-porter féminin de luxe a en effet acquis, auprès du fabricant de menuiseries FPEE, un bâtiment de 1 800 m² mitoyen de son propre atelier. Un nouveau local qui accueillera ces prochaines semaines une partie de la production de Femilux.

Discret sur le chiffre d’affaires de sa société, son dirigeant reconnaît en effet une forte hausse de commandes de ses clients, qui comptent parmi les grandes marques de luxe françaises. « Il y a eu une crise dans notre secteur ces dernières années. Certains donneurs d’ordre ont augmenté leurs commandes à l’étranger au détriment de la France, avec pour conséquence la fermeture de petits ateliers. Depuis un an, ça redémarre et nous avons des demandes fortes pour de la fabrication française », explique Paul Martin-Lalande.

« A prix équivalent, les marques préfèrent l’étiquette made in France. »

Outre la diminution de nombre d’intervenants dans l’Hexagone, Femilux bénéficie également d’une campagne d’investissement soutenue depuis ces cinq dernières années. « Au total, nous avons investi plus d’un million d’euros à Brûlon, hors immobilier. Nous automatisons le plus possible la production. Les gains de productivité nous assurent l’entrée sur de nouveaux marchés. » Selon l’entrepreneur, Femilux serait ainsi en mesure d’aligner ses tarifs sur ceux de la concurrence italienne. « Pour un prix équivalent, les marques préfèrent l’étiquette "made in France" », sourit le dirigeant.

Objectif : 120 salariés

Photo : Cédric Menuet - Le Journal des entreprises

Convaincu que le luxe doit lui aussi s’industrialiser, Paul Martin-Lalande réfute l’idée d’associer robotisation et casse sociale. « C’est justement parce que nous avons investi dans l’automatisation que nous ramenons des productions en France et que nous recrutons aujourd’hui à Brûlon. »

Le dirigeant entend en effet développer les embauches, afin de passer de 75 à 120 salariés dans les cinq prochaines années, pour honorer les commandes de ses clients. De futurs collaborateurs qui, s’ils ne sont pas du métier, seront formés au sein de l’école interne de Femilux. Sélectionnés en fonction de leurs aptitudes, ils bénéficieront ainsi de 400 heures de formation avec à la clé un contrat de professionnalisation d’un an. Celui-ci devant déboucher sur un CDI.

Création d’un atelier de maroquinerie

Parallèlement au développement de Femilux, Paul Martin-Lalande lance une nouvelle activité, avec la création d’un atelier de maroquinerie baptisé Brûlon Maroquinerie. Celui-ci occupe déjà une partie de la nouvelle extension de la PME. « Mais il n’y a pas de lien entre les deux structures. C’est une nouvelle société créée pour répondre à l’essor de la maroquinerie de luxe en France », indique le chef d’entreprise.

Une dizaine de salariés, formés en interne, ont déjà pris leur poste courant novembre. Selon son dirigeant, ce nouvel atelier de maroquinerie devrait employer 70 à 100 personnes à horizon 2023. Paul Martin-Lalande n’a donc pas fini de pousser les murs à Brûlon.

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