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A Chemillé, Cortizo a investi dans une usine du futur
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A Chemillé, Cortizo a investi dans une usine du futur

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Grâce à un investissement de 15 millions d’euros, le fabricant de profilés aluminium pour la menuiserie a agrandi de 7 000 m² son site de Chemillé. L’usine Cortizo abrite aujourd’hui un magasin de stockage où une machine s’occupe de ranger les produits… Un espace lui-même alimenté par des véhicules sans chauffeur.

Marie-Bertille de Girard, directrice administrative et financière de Cortizo France, en compagnie du directeur de production Bruno Gomez, au centre du nouveau transstockeur ou magasin de stockage de l'usine de Chemillé — Photo : Florent Godard

Fabricant de profilés aluminium destinés principalement aux fabricants de menuiseries, pour réaliser des fenêtres, vérandas ou encore des abris de piscines, Cortizo augmente fortement la cadence dans son usine de Chemillé-en-Anjou (Maine-et-Loire). À partir de 2019, sa capacité de production annuelle va bondir de 9 000 à 15 000 tonnes de profilés (ces barres métalliques façonnées selon la demande du client). Le fruit d’un vaste investissement de 15 millions d’euros. Concrètement, l’entreprise a d’abord agrandi l’usine de 7 000 m² supplémentaires, portant sa superficie à 22 000 m² (soit près de trois terrains de football). Ajoutant au passage une seconde presse d’extrusion.

Un transstockeur de 25 m de haut

La multinationale espagnole (3 200 salariés, 636 M€ de CA) a aussi misé sur « l’industrie 4.0 », en intégrant des outils high-tech. Ici, avec l’arrivée d’un « transstockeur », c’est-à-dire d’un magasin de stockage automatisé, où les profilés sont rangés automatiquement par une machine. Une véritable cathédrale métallique de 25 mètres de haut, capable d’accueillir 3 000 tonnes d’aluminium (dans 2 600 casiers).

Véhicules guidés par laser

Plus loin, en installant de petits véhicules sans chauffeur guidés par laser, programmés pour aller récupérer les produits au bout de la chaîne d’extrusion, afin de les transporter dans le nouveau transstockeur. « Un système initialement créé pour l’automobile » et « une première » dans son secteur d’activité en Europe, dixit la firme.

Manutention réduite

« Il n’y a plus aucune manutention humaine entre le début et la fin de la chaîne d’extrusion », souligne Marie-Bertille de Girard, directrice administrative et financière de Cortizo France. Autrement dit entre la « billette d’aluminium », la matière première, et la fin de cette étape de façonnage de la pièce. Et même jusqu’au stockage. Les hommes et les femmes de l’usine pianotent sur des machines pour piloter la production. La manutention humaine ne réapparaît que plus tard, lors de la phase de laquage notamment.

150 CDI créés depuis 2015

Basé en Galice, au nord de l’Espagne, le groupe Cortizo compte 9 sites de production en Europe (en Espagne, France, Slovaquie et Pologne) dont une unité spécialisée en PVC. Il affichait l’an dernier une croissance de 15 %. La France et l’Allemagne constituent ses principaux marchés.

En croissance, Cortizo France (26,3 M€ de CA 2018) emploie 186 salariés dont une trentaine d’intérimaires à Chemillé, soit près d’une centaine de plus qu’au démarrage de l’usine, créée en 2015. « Et les embauchent continuent » rappelle Marie-Bertille de Girard.

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