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Avec ses éclairages de la Belgique au Qatar, Sécurlite veut tripler son chiffre à l'export
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Avec ses éclairages de la Belgique au Qatar, Sécurlite veut tripler son chiffre à l'export

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Depuis La Ferté-Bernard, Sécurlite (75 salariés, 15 M€ de CA) connaît une croissance régulière et soutenue. Cette filiale du groupe Rivalen place son éclairage collectif durable LED dans les gares, les logements sociaux, les stades. Elle ambitionne de doper son activité à l’étranger, à commencer par le Benelux.

Stéphane Aubry, DG de Sécurlite, va développer la démarche RSE de l’entreprise — Photo : Sécurlite.

Sécurlite connaît une croissance régulière de 6 à 13 % chaque année depuis quinze ans (à l’exception de la parenthèse Covid). Elle a atteint un chiffre d’affaires de 15 millions d’euros en 2021, adossée au groupe Rivalen qui l’a reprise en 2019 (CA de 25 M€ : 15 M€ pour Sécurlite, 10 M€ pour Roger Pradier). Elle a développé son expertise sur l’installation d’éclairage résistant, anti-vandalisme, dans les parties communes de lieux de vie collectifs. Ses luminaires, constitués de modules LED, intègrent des systèmes de détection de présence, qu’elle fabrique. "Sécurlite a été parmi les premiers en France à proposer l’éclairage LED en 2008", expose Stéphane Aubry, le directeur général.

Sécurlite travaille avec les principaux bailleurs sociaux, Immobilière 3F (Ile-de-France) ou Partenord Habitat (Nord). Pour les collectivités, elle met en lumière des parties communes et les extérieurs (avec des éclairages urbains bas, autres que les lampadaires). Hôpitaux et prisons figurent à son registre. Tout comme les stations de transports urbains. Ainsi, elle est discrètement présente dans de nombreux endroits fréquentés : elle a éclairé certains accès de la gare du Nord à Paris, le métro à Marseille, à Nice et, localement, le passage souterrain de la gare du Mans ou encore des tribunes du circuit des 24 heures. "Ce qu’on vise maintenant pour le marché français, ce sont les mises aux normes PMR (Personnes à mobilité réduite) des parties communes".

Des Titan Compact encastrés led en inox 316L installés dans la station de métro Garibaldi de Nice – particulièrement adaptés aux lieux à forte fréquentation — Photo : © Antoine Duhamel Photography - Antoine Duhamel

Une filiale en projet au Benelux

La PME exporte aussi son savoir-faire aux Pays-Bas, en Suède, en Australie, en Nouvelle-Zélande, dans les pays du Golfe. Elle a ainsi équipé les services de police d’Abu Dhabi, ou un stade au Qatar, pour la prochaine Coupe du monde de football. L’export représente aujourd’hui 10 % de l’activité, mais "nous comptons doubler, voire tripler ce chiffre sur cinq ans", annonce Stéphane Aubry. "Nous avons de grosses ambitions sur le Benelux. Dans un deuxième temps, nous aimerions développer le marché allemand". Une personne a été recrutée en Belgique, soutenue depuis le siège par un business developper et trois personnes du service Export. L’objectif : développer un chiffre d’affaires suffisant pour pouvoir créer une filiale d’ici deux ans. Le fait d’intégrer le groupe Rivalen "nous a permis de créer des synergies, notamment pour le développement de l’export", estime le dirigeant.

À La Ferté-Bernard, le site a bénéficié d’un agrandissement, passant de 4 000 à 5 000 m2 il y a trois ans. Un nouvel ERP (progiciel de gestion intégré) avait également été installé. L’an dernier, une ligne de fabrication électronique a été renouvelée, permettant d’augmenter la capacité de production de 30 %. Cela doit permettre "de faire face à la croissance attendue les prochaines années". Les gros investissements ont été réalisés. "Ceux à venir seront plus dans l’humain", précise Stéphane Aubry. Nous voulons étoffer nos équipes mais on a beaucoup de mal à recruter".

En 2022, Sécurlite va innover en proposant un éclairage connecté. "Nous pourrons assurer une prise de contrôle à distance des installations. On ne vend plus un luminaire seulement, mais une solution d’éclairage avec service". À l’ère du digital, l’entreprise va relooker son site web cette année, ainsi que son identité visuelle. Un changement d’état d’esprit pour cette "belle endormie" qui avait plutôt pour devise jusqu’alors : "Pour vivre heureux, restons cachés". Stéphane Aubry a pris ses fonctions en janvier 2022, après dix ans dans la maison, avec l’intention affichée de mettre en lumière son entreprise.

La RSE en étendard

La démarche RSE rejoint cette attitude : "Nous allons révéler ce que l’on fait". Car l’entreprise défend des pratiques vertueuses. Elle utilise des plastiques recyclés, accueille des travailleurs handicapés d’Esat sur son site, privilégie les sous-traitants régionaux, propose des produits 100 % réparables. "Nous sommes contre l’obsolescence programmée. Dans tous nos développements à venir, on va intégrer des analyses de cycle de vie" promet le dirigeant. Cette démarche RSE doit être formalisée dans les mois qui viennent.

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