Réinventer la fin de repas en démocratisant le doggy-bag (sac à emporter) et le win-bag à la française, c'est le défi que se sont lancé Nicolas Duval, Victor Marostegan et Ludivine Vajou en créant Takeaway en mars 2014. Depuis, la start-up lyonnaise - qui découle d'un projet d'étude mené dans le cadre du cursus de l'IFAG Lyon - fait recette auprès des restaurateurs et de leurs clients.
Dix embauches programmées
« On a signé le 7 avril un partenariat avec l'UMIH (Union des Métiers et des Industries Hôtelières) qui compte 40.000 restaurants et 10.000 hôtels en France. Cela nous permet de nous faire connaître et de toucher plus facilement des restaurateurs. On pensait être à 250 restaurants référencés sur notre site internet à fin 2015. En fait, on sera à 500 restaurants dès septembre et probablement à 1.000 d'ici la fin de l'année », expose Nicolas Duval. Pour poursuivre son développement au plan national mais aussi à l'international - « des entreprises nous sollicitent déjà en Allemagne, en Suisse
, en Belgique, Luxembourg, Italie, Maroc, Koweït pour distribuer nos produits » -, Takeaway s'apprête à lever 450.000 à 500.000 euros de fonds. « Cela devrait se faire courant septembre ou octobre. On a déjà des contacts avancés avec des fonds d'investissements qui nous ont contactés directement », confie le jeune dirigeant. Cette enveloppe devrait permettre à la jeune entreprise lyonnaise de se structurer pour répondre à ses perspectives de croissance. « À partir de septembre, nous aurons dix postes à pourvoir. On va commencer avec des agents commerciaux, mais il nous faudra aussi une personne dédiée à la communication graphique pour personnaliser notre offre à l'effigie des restaurants, mais aussi des communautés de communes, des syndicats de prévention des déchets, qui sont intéressés par nos produits pour apporter un service et communiquer », argumente Nicolas Duval.
Une nouvelle machine pour une nouvelle box
La levée de fonds devrait aussi permettre à la start-up de financer un investissement de « 150.000 à 200.000 euros dans une machine » et dans l'embauche d'un opérateur de gestion et production chargée de la faire tourner. « Il s'agit d'une machine allemande qui sera hébergée chez notre fabricant français. Cette machine va nous permettre de faire très facilement du pliage collage. C'est une innovation qui va nous permettre de lancer une nouvelle box hexagonale plus petite, plus haute et surtout plus simple à industrialiser », explique Nicolas Duval. Présente sur le pavillon France de l'Exposition Universelle de Milan, Takeaway semble donc bien partie pour poursuivre sa fulgurante ascension. D'autant qu'avec l'entrée en vigueur au 1er janvier 2016 de la loi biodéchets, qui va contraindre les restaurateurs de plus de 180 couverts/jour à recycler et valoriser leurs déchets, la box et le bag Takeaway se positionnent comme une solution idéale. « Les restaurateurs réduisent leurs déchets et donc leur taxe et en plus leur ticket moyen augmente. Les clients vont prendre un dessert qu'ils n'auraient pas pris pour retourner au bureau. Et puis, il y a aussi une loi qui va prochainement interdire les sacs plastiques. Pour les gens qui font de la vente à emporter, nos boxes avec poignées offrent une alternative. C'est d'ailleurs un nouveau marché que l'on va travailler », conclut Nicolas Duval, qui prévoit d'atteindre 500.000 € de chiffre d'affaires en 2015 et 2 M€ en 2016.
