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Dermscan vise des implantations à l'international
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Dermscan vise des implantations à l'international

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Cette PME de 160 salariés (CA : 10,4 millions d’euros) s’apprête à entrer au capital d’une société située à l'Ile Maurice. Et vise également une opération de croissance externe à Boston.

— Photo : Le Journal des Entreprises

Tous les produits dermatologiques ayant un effet sur l’enveloppe extérieure du corps, peau, cheveux, dents, muqueuses, ongles… peuvent potentiellement être testés par des volontaires recrutés par la société lyonnaise Dermscan. L’entreprise est détenue à 100 % par Frédérique Girard-Ory, fondatrice avec son premier époux (décédé en 2000) de cette PME de 160 salariés dont 70 en France, réalisant 10,4 millions d’euros de CA en 2016. Laquelle affiche une croissance tranquille, à l’image de sa dirigeante qui vient pourtant d’essuyer une vraie déception outre-Atlantique.

Implantation à l'Ile Maurice

« Je m’apprêtais à signer pour l’achat d’une société à Boston. On m’avait présenté une mariée parfaite, mais je viens de recevoir le bilan… pas à la hauteur. J’ai fait une contre-proposition et j’attends un retour » confie-t-elle. Dans le même temps la dirigeante rédige un pacte d’actionnaires pour entrer au capital d’une société basée à l’Ile Maurice, créé il y a moins de trois ans, avec une dizaine de salariés. « Nous étions présents via une coentreprise de 2004 à 2011. Après notre départ je voulais y revenir à la fois pour le climat chaud et humide comme en Thaïlande tout en pouvant proposer des tests sur des peaux indiennes… avec une population parlant le français et l’anglais », décrit la dirigeante qui prendra 60 % du capital de l’entreprise. Des implantations menées sans prises de risque inconsidérées, à l’image de la stratégie déployée depuis 2002, avec la création d’un filiale à Bangkok, en Thaïlande, puis une autre à Tunis (2010).

Développement de Pharmascan

Pour ne pas perdre une précieuse collaboratrice partant s’installer à Gdansk en Pologne en 2008, elle y ouvre une filiale dotée depuis 2014 d’un laboratoire d’essais précliniques reposant sur une équipe de plus de 50 personnes. Parallèlement à une diversification géographique, Frédérique Girard-Ory accompagne le développement de Pharmascan, filiale qui teste les médicaments anti-acné, anti-escare, anti-herpès. Son chiffre d’affaires est passé de 2,8 millions d’euros en 2014 à 4 millions en 2016. « Mon but est d’équilibrer les deux structures, nous n’en sommes pas loin », précise la dirigeante qui garde tous ses tableaux de bords en permanence sous les yeux.

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