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Cosmo Tech lève des fonds pour dupliquer son modèle
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Cosmo Tech lève des fonds pour dupliquer son modèle

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Avec de prestigieux clients tels que RTE, Alstom, GE, Total, EDF, Veolia, SNCF ou Sanofi Pasteur, la start-up lyonnaise Cosmo Tech, qui conçoit des logiciels sur-mesure permettant de visualiser les conséquences de décisions industrielles stratégiques, entend bientôt dupliquer son modèle sous licence pour accélérer sa croissance.

— Photo : Cosmo Tech

La start-up lyonnaise Cosmo Tech (Complex System Modeling), née en 2010, enregistre chaque année depuis 2014 un doublement de son chiffre d’affaires. Elle pèse, avec ses 78 collaborateurs de 12 nationalités différentes, 3,2 millions d’euros en 2016. Ses fondateurs, les universitaires Michel Morvan (qui pilote la branche nord-américaine) et Hugues de Bantel, ont mis au point un système de modélisation et simulation de systèmes complexes pour les réseaux d’énergie, de transport et d’eau.

Cosmo Tech conçoit des logiciels complexes permettant de visualiser concrètement les conséquences des choix industriels touchant les réseaux d'eau, de gaz, d'électricité... La direction de l'entreprise en question prend alors « des décisions plus "éclairées" en en connaissant les conséquences humaine, financière, technologie ou tout autre paramètre qui lui importe », décrit le directeur financier, Laurent Hours.

Corrélations et anticipation

L’homme qui a rejoint l’entreprise il y a deux ans projette un chiffre d’affaires de 10 millions d’euros d’ici 2020. La stratégie pour ce faire repose sur deux axes. Le premier s’appuie sur une levée de fonds pour enclencher une conquête internationale. Ce sera « forcément » un montant supérieur à 2,9 millions d’euros (montant obtenu début 2017). « On sera à 5 millions, voire entre 8 et 10 millions », pronostique Laurent Hours. Deuxième axe d’accélération, la « duplicabilité du modèle ».

Après Sanofi qui a sollicité Cosmo Tech pour modéliser la propagation de la dengue, la société décroche en 2015 un budget de 7 millions d’euros sur 4 ans avec RTE. Pour le réseau de distribution de l’électricité, la start-up conçoit un outil d’optimisation financière des ressources tout en minimisant les risques. « Le pire serait le black-out ». Dans le même temps, un autre grand donneur d’ordre, Alstom (CA 2017 : 7 milliards d’euros) sollicite la PME pour optimiser et planifier les besoins énergétiques de ses métros en fonction des climats, des villes, des sites urbains où ils sont destinés à évoluer.

La start-up s’adresse directement à la direction générale pour décrocher de tels contrats. « L’enjeu est tellement fort que la décision ne peut pas venir du niveau inférieur ». Le point noir : une contractualisation plus lente. Mais une fois le contrat signé, et sauf exception, le paiement est rapide. « Les budgets sont tellement stratégiques qu’ils sont disponibles » décrit Laurent Hours.

Réplicabilité

Demain, Cosmo Tech imagine dupliquer cette solution auprès d’autres opérateurs du même types (tel que le canadien Bombardier ou d’autres distributeurs d’eau et de gaz…) lorsque la licence des logiciels AIO (« asset investment optimisation » ) ne sera plus exclusive. « Le processus de signature d’un contrat avec des clients comme RTE, Alstom, GE, Total, EDF, Veolia, SNCF ou Sanofi Pasteur peut prendre entre 12 et 18 mois. On ne gardera pas ce rythme de croissance avec de tels délais. Raison pour laquelle nous comptons, dans deux ou trois ans répliquer pour d’autres clients ce que nous avons développé pour les premiers ».

D’éditeur de logiciels, Cosmo Tech deviendra ainsi vendeur de licence. L’entreprise peut aussi s’appuyer sur des groupes tels que CGI Consulting Group, Atos ou Accenture « qui peuvent nous aider à porter nos offres chez leur client ». C’est ce passage d’un modèle d’exclusivité ou sur-mesure à un système « prêt-à-porter » qui devrait être suffisant pour franchir la barre des 10 millions d’euros.

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