« Nous avons recruté 50 personnes en 2017. Et pour 2018, notre plan de recrutement prévoit 100 embauches. » Pour Benoît Koch, le dirigeant de Versusmind, l’enjeu est d’être capable de répondre à la croissance de l’activité : concrètement sa SSII va quasiment doubler de taille en 2018. Installée à Nancy, Luxembourg, Strasbourg et Paris, Versusmind se présente comme un « cabinet d’architecture numérique » et affiche plus de 50% de croissance annuelle depuis 4 ans. « Nous allons terminer l’année 2017 sur un chiffre d’affaires compris entre 5,5 et 6 millions d’euros », détaille Benoît Koch.
Portées par les évolutions technologiques très rapides des systèmes d’information dans les entreprises, les équipes de Versusmind préparent actuellement l’arrivée du Règlement européen sur la protection des données, le RGPD. Derrière cet acronyme obscur se cache un ensemble de nouvelles règles qui vont totalement bouleverser la gestion des données personnelles. Adopté le 14 avril au Parlement de Strasbourg après quatre années de négociation, le RGPD va entrer en vigueur le 25 mai 2018. « C’est un changement de paradigme complet », détaille Benoît Koch. « Auparavant, les données pouvaient être dispersées au sein d’une entreprise, sans que l’utilisateur puissent les contrôler. C’est terminé. Le RGPD impose désormais des contraintes fortes aux entreprises. »
Des robots qui discutent sur Twitter
Imaginé par le législateur européen pour redonner aux citoyens le contrôle de leurs données personnelles, le RGPD impose de revoir toute l’architecture des systèmes d’information. « Nous proposons un audit, qui permet d’évaluer la situation. Ensuite, atteindre la conformité parfaite est souvent délicat. Nous proposons alors des « Quick Wins » pour s’approcher de la conformité », détaille Benoît Koch. Actuellement, le département RGPD de Versusmind est constitué de 6 personnes, mais va tripler de taille très rapidement. « Nous avons développé une plateforme de gestion des traitements et des consentements », souligne Benoît Koch : opérationnelle depuis le mois de janvier, cette solution logicielle permet notamment de retrouver l’historique des consentements des utilisateurs.
Autre grand chantier mené par les équipes de Versusmind : l’intelligence artificielle. En s’appuyant sur les moteurs développés par IBM ou Microsoft, les ingénieurs et développeurs de la PME bouleversent les interfaces utilisateurs classique. « Nous avons par exemple développé un robot conversationnel capable de repérer les utilisateurs de Twitter qui évoquent des pannes de courant », dévoile Benoît Koch. « En discutant, le robot peut comprendre s’il s’agit d’une vraie panne, localise l’utilisateur et déclenche une intervention. » Et parce que l’innovation ne s’arrête jamais, Versusmind a lancé des ateliers de « Design Thinking », consacrés à la santé : « Nous rassemblons des professionnels de la santé avec nos équipes. L’enjeu est d’identifier une problématique, d’élaborer une solution pour ensuite aller la développer lors du Hacking Health Camp de Strasbourg en mars 2018. »
