Un « profil techno » à la tête du Medef 54. Ce sont les propres mots de Gilles Caumont, élu président du syndicat patronal le 19 octobre (22 voix pour et 2 blancs, sans candidat face à lui). Il succède ainsi à Christine Bertrand, en poste depuis 2012. « J’ai une culture d’ingénieur et je la revendique, prévient-il. Je ne suis donc pas le sosie de Christine Bertrand et il va y avoir des différences ». Gilles Caumont donne le ton et déroule son CV, du Havre où il est né jusqu’à la création de sa société Adista, à Maxéville, en 2007. L’opérateur de services numériques hébergés pointe désormais à 110 millions d'euros de chiffre d'affaires. Créateur de l’association de soutien aux start-up Yeast, Gilles Caumont est aussi l’un des fondateurs de Lorn’Tech, l'association de start-up French Tech de Lorraine.
Changer l’image du Medef
Parmi les dossiers prioritaires du nouveau président : les conséquences économiques de la crise du Covid-19. « Il y a pléthore d’aides publiques mais, pour les entreprises, c’est illisible. Il faut entamer un vrai travail de vulgarisation », plaide-t-il. Gilles Caumont souhaite plus d’implication de la part des membres du Medef 54 (représentant 1 600 entreprises). Il souhaite également changer l’image de l'organisation, « un peu trop marquée grands groupes », selon lui. Enfin, l’entrepreneur suivra « avec vigilance » la réforme de la santé au travail, le projet de desserte ferroviaire Luxembourg-Lyon, l’éventuel retour d’une écotaxe régionale ou encore le rapprochement des ports lorrains, sujet de tension entre Nancy et Metz. « L’individualisme de certains est d’un autre âge, lance-t-il. Sur ce dossier, il faut être lorrain et je le suis fondamentalement ».