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La start-up SESAMm lève 700 000 euros et recrute
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La start-up SESAMm lève 700 000 euros et recrute

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La start-up SESAMm vient de lever 700 000 euros. Créatrice d'un outil de prévisions boursières, elle vient de recruter deux personnes et prévoit d'autres embauches.

— Photo : Le Journal des Entreprises

Ils sont trois fondateurs à la tête de SESAMm, créée en 2014. Sylvain Forté, président, et Florian Aubry, directeur technique, ont étudié à l'INSA (Institut national des sciences appliquées) de Strasbourg. Pierre Rinaldi, directeur commercial, est diplômé de l'ESC Dijon. Passionnés de finance et d'informatique, ils se rencontrent via un ami commun et leur projet aboutit : créer un outil de prévisions boursières fondé sur l'analyse Big Data des réseaux sociaux. Agés de 22 à 26 ans, ils ont intégré il y a quelques mois la pépinière d'entreprises Synergie Lorraine à Metz, « qui (les) soutient très fortement », précisent les trois jeunes dirigeants.

SESAMm est incubée à la fois au sein de l'Incubateur Lorrain, du KHUBE de KPMG Luxembourg et du LuxFutureLab de la BGL BNP Paribas Luxembourg. « Nous avons choisi de nous installer à Metz, non loin de l'Alsace dont certains d'entre nous sont originaires, et la Lorraine est extrêmement dynamique en ce qui concerne la scène technologique. »

Le concept

Start-up FinTech, SESAMm développe des algorithmes permettant d'anticiper les cours de bourse à partir de l'analyse de données textuelles automatiquement récoltées sur le web. C'est là qu'intervient Florian Aubry, véritable expert développement informatique et Big Data, autodidacte, qui, pour aboutir au logiciel opérationnel, a réalisé des milliers d'essais, et deux ans de R & D, « et nous travaillons toujours dessus, car il doit sans cesse évoluer et être amélioré », précise-t-il. Les réseaux sociaux analysés sont notamment Twitter, mais également des plus spécialisés de trading social. « Concrètement, notre logiciel analyse des mots-clés de la finance, mais aussi l'orientation émotive. Nous surfons sur la vague du machine learning. Le client reçoit ensuite des signaux, des indicateurs sur les marchés, mais nous n'intervenons pas sur l'exécution ». La SAS reposant sur ces développements, SESAMm souhaite garder les secrets plus précis de fabrication. Elle collabore avec un client depuis un an, qui lui aussi souhaite rester discret. « C'est un fonds d'investissement européen, ce que nous pouvons dire, c'est que grâce à notre logiciel, il investit tous les jours un million de dollars sur les marchés, et nous a confirmé l'intérêt et la fiabilité de notre création », dévoilent les trois entrepreneurs.

Le développement

« Si tout se déroule comme prévu, il devrait investir 10 millions de dollars par jour à la fin de l'année, ce qui serait une étape clé pour notre développement. » Les objectifs de la start-up ne sont pas « de multiplier le nombre de clients, mais de développer des partenariats forts, pour ne pas être seulement un acteur technologique externe. » La start-up a levé 640 000 euros au mois de décembre, montant qui comprend des aides et des prêts notamment de la Région Lorraine, de Bpifrance. Le Fonds venture numérique lorraine et les Business Angels ont apporté 355 000 euros d'investissements privés. Cette levée de fonds a été complétée de 60 000 euros pour atteindre 700 000 euros fin janvier. « Cela nous permet d'embaucher deux personnes, Alexandre Denis, chercheur en traitement automatisé des langues, ancien du Loria Nancy, et Nabyl Hadjeres, en charge du développement quantitatif. Deux stagiaires nous rejoindront courant 2016. »

Ces fonds permettent également d'investir dans du matériel et dans l'achat de data. Pour le moment le marché analysé est le S&P 500. « Nous allons nous lancer sur les autres marchés américains avec notre client. Nous devrions nous développer au niveau international fin 2017-début 2018 », précise Pierre Rinaldi. L'objectif est de doubler l'effectif pour 2017.

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