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SESAMm lève 4,4 millions d'euros pour s'implanter aux quatre coins du monde
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SESAMm lève 4,4 millions d'euros pour s'implanter aux quatre coins du monde

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La start-up messine SESAMm a bouclé une nouvelle levée de fonds de 4,4 millions d’euros. Une enveloppe utilisée pour se tourner vers l’international afin de développer et commercialiser sa solution.

Les créateurs de Sesamm — Photo : SESAMm

SESAMm s’ouvre les portes de nouveaux horizons. Un an après avoir bouclé un tour de table de 2,6 millions d’euros, la fintech messine vient de lever 4,4 millions d’euros fin avril. Le fonds d’investissement franco-américain Havenrock en est l’investisseur principal mais les fondateurs de la start-up conservent le pouvoir décisionnaire. À l’origine d’un outil de prédiction boursière fondé sur l’analyse des données provenant du web (forums, presse, réseaux sociaux, blog…), SESAMm, compte utiliser ce montant pour poursuivre son expansion à l’international.

Du commerce à New York et Tokyo

« Avec cette levée de fonds, nous avons déjà pu implanter nos bureaux à New York, sur Madison Avenue. Un bureau verra aussi le jour à Tokyo en début d’année », se réjouit Pierre Rinaldi, cofondateur de SESAMm avant de poursuivre : « Pour être plus efficaces, il faut une présence physique dans les pays où nous voulons accélérer notre développement. C’est une question de proximité avec nos clients. Au Japon, nous avons déjà atteint les objectifs commerciaux que nous nous étions fixés pour l’année… C’est ce qui explique l’implantation à venir. » Dans ces deux pays, SESAMm ne prévoit qu’une activité commerciale. Deux personnes sont attendues aux États-Unis, une seule à Tokyo. À New York, un cadre coûte, en moyenne, 100 % plus cher qu’en France, à Tokyo, 50 % plus cher qu’à New York. « L’ouverture de la filiale aux États-Unis nécessite un investissement lourd, de 500 000 € », souffle Pierre Rinaldi qui vient décrocher un contrat à un million d’euros avec une société américaine.

La R & D en Tunisie

Une partie de la levée de fonds va aussi être utilisée pour poursuivre la R & D et continuer de développer la solution. « Nous ouvrons une filiale en Tunisie, à Tunis. Notre objectif est de sous-traiter notre production sur la partie développement », explique Pierre Rinaldi qui va embaucher trois à quatre personnes en Afrique du Nord dans un premier temps avant de rapidement passer à dix. Une ligne stratégique qui s’explique par la qualité des ingénieurs en Tunisie et par le fait que le gouvernement cherche à favoriser le développement des start-up dans le pays. Un nouveau programme d’accompagnement : Startup Act a été lancé voilà un an. « En France, le marché s’est tendu, les ingénieurs coûtent aussi très chers. Les développeurs tunisiens bénéficient en plus d’excellentes formations sur place. Ce n’est pas une porte d’entrée vers l’Europe, c’est de la rétention de talent dans le pays », affirme Pierre Rinaldi. En France, SESAMm emploie 34 salariés : 12 à Metz, et 22 à Paris. « La partie recherche se fait à Paris. À Metz, nous nous occupons du développement de notre solution », complète le dirigeant.

« Faire monter les équipes en compétences »

La start-up, qui a franchi le million d’euros de chiffre d’affaires l’année dernière, a déjà fourni ses services à Nikko Global Wrap, Candriam ou encore Nomura, l’une des premières banques d’investissement au Japon. Les clients de la fintech basée à Metz utilisent la solution, matérialisée par des algorithmes complexes, comme un outil d’aide à la décision pour investir sur les marchés.

« il faut une présence physique dans les pays où nous voulons accélérer notre développement. C’est une question de proximité avec nos clients. Au Japon, nous avons déjà atteint les objectifs commerciaux que nous nous étions fixés pour l’année »

Le marché français constitue toutefois le cœur du chiffre d’affaires de SESAMm qui compte aussi sur ces 4,4 millions d’euros levés pour poursuivre son développement dans l’Hexagone. L’équipe parisienne a déménagé dans le neuvième arrondissement, dans des locaux de 230 mètres carrés. Des ouvertures et changements de bureaux qui s’accompagnent d’un recrutement haut de gamme. SESAMm a embauché Medhi Nemlaghi, l’ancien chief data scientist de M6 qui était responsable de toute l’intelligence artificielle du groupe. « Il apporte des compétences sur l’architecture informatique, la structuration des équipes. Il a 20 ans d’expérience. Nous recherchons dorénavant des profils qui ont déjà un parcours professionnel solide pour faire monter les équipes en compétences, la société en maturité », lance Pierre Rinaldi. D’autres postes sont à pourvoir notamment pour préparer la prochaine levée de fonds. Avant les recrutements prévus, la moyenne d’âge au sein de SESAMm, qui vise 10 millions d’euros de chiffre d’affaires d’ici trois ans est de 28 ans.

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