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La convention de revitalisation de l'usine Kleber de Toul prolongée pour trois ans
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La convention de revitalisation de l'usine Kleber de Toul prolongée pour trois ans

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Sur les 826 emplois prévus par la convention de revitalisation de l'ancienne usine Kleber, à Toul, 400 ont été créés. Pour atteindre l'objectif, le groupe Michelin et l'État se sont donné trois ans de plus.

— Photo : Le Journal des Entreprises

« Globalement satisfaisant. » C'est le sentiment qu'a exprimé la ministre de l'Apprentissage et de la Formation professionnelle Nadine Morano lors de la réunion du comité de suivi Toul-Kléber du 15 avril, en vue de la revitalisation de l'ancienne usine Michelin. 49 % de l'objectif est rempli, le verre à moitié plein ou à moitié vide... sauf qu'il s'agit là d'emplois et, parfois, de vies brisées. « Dans la région de Toul, il y a encore des ouvriers qui attendent chez eux que Kléber rouvre », lâche un bon connaisseur du dossier. La décision du comité était attendue: tous les membres ont décidé de poursuivre les actions de revitalisation engagées en signant un avenant à la convention pour trois ans. Trois ans qui permettront notamment de verser 3 000 € par emploi aux bénéfices des entreprises qui s'implanteront sur le territoire.

Déplacement si nécessaire

Dans un contexte difficile au niveau national et parfois encore plus compliqué en Lorraine, le bilan d'étape dressé par le comité de suivi a effectivement de quoi rassurer: trois implantations d'entreprises ont permis de créer 252 emplois, 19 entreprises ont déjà été aidées pour un total de 293 créations d'emplois prévisionnelles. Des efforts auxquels a contribué le groupe Michelin à hauteur de 4,3 M€. Sur les 826 emplois prévus, 404 ont été effectivement créés et 200 embauches supplémentaires semblent être dans les tuyaux. Rassurant ? Certes, mais malgré les discours volontaristes de Nadine Morano, les syndicalistes - CGT en tête - ne perçoivent pas les choses de la même manière et évoquent « le surplace » de la revitalisation.

Les intérêts de Michelin

Parmi les signes tangibles qui inquiètent les syndicalistes, le départ pour Clermont-Ferrand du chargé de mission de Michelin, qui pilote la revitalisation du site. Le travail sera désormais effectué depuis l'Auvergne, avec déplacements si nécessaire. Pour les élus, et notamment pour le président de la communauté de communes du Toulois, Dominique Potier, « les intérêts de Michelin sont mieux protégés que ceux du Toulois ».

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