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Comment Vivoka veut imposer sa reconnaissance vocale face aux géants américains
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Comment Vivoka veut imposer sa reconnaissance vocale face aux géants américains

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La start-up lorraine fondée en 2015 vient de boucler une levée de fonds d’un million d’euros. Les concurrents de la jeune pousse s'appelle Amazon, Google ou encore Microsoft... Face à ces géants mondiaux, le fondateur William Simonin estime avoir de bonnes cartes à jouer.

Conçu pour s’interfacer avec tous les objets connectés de la maison, l’assistant virtuel Zac est capable de faire face à des scénarios complexes — Photo : Vivoka

Ce n’est pas la puissance des GAFA (Google, Facebook, Amazon) ou leurs résultats en milliards de dollars qui vont impressionner William Simonin, le fondateur de Vivoka. « Nos concurrents ont développé des intelligences artificielles très généralistes, là où notre système est capable de répondre à des scénarios domotiques très complexes. » Société créée en 2015, hébergée par la pépinière Synergie à Metz, Vivoka a développé une solution d’intelligence artificielle à reconnaissance vocale baptisée Lola, solution qui vient se confronter aux systèmes déployés par les géants mondiaux de l’internet, comme Alexa d’Amazon ou Google Home.

Un pool d’investisseurs

Avant de partir pour le CES de Las Vegas, en janvier dernier, le jeune dirigeant messin a bouclé une levée de fonds d’un million d’euros : autour de la table pour ce premier tour, on trouve des investisseurs lorrains et luxembourgeois, le groupe de construction Etchart, un ancien directeur général de SFR, Eric Denoyer ou encore un des fondateurs de l’opérateur de services hébergés Adista, Gilles Caumont. Un pool d’investisseurs qui reflète la stratégie de Vivoka : avant de proposer ses produits au consommateur, William Simonin veut d’abord convaincre des partenaires comme des bailleurs ou des promoteurs immobiliers. « Notre solution est actuellement en test dans certains appartements », détaille le dirigeant de Vivoka. « Pour une jeune start-up comme nous, il est plus simple de se lancer en B to B, notamment pour assurer la maintenance. »

Dans un domaine qui consomme beaucoup de cash, William Simonin sait que cette première levée en annonce certainement d’autres. « Il nous faudra peut-être un deuxième tour pour soutenir la croissance ». En attendant, le million levé va notamment servir à recruter cinq profils très pointus, dans le domaine de l’intelligence artificielle et du traitement automatique de la langue naturelle. Objectif : rendre Lola capable de comprendre puis d’exécuter ce qui est demandé par l’utilisateur sans faire d’erreur. « Lola est notre première brique, c’est là où nous avons pris un peu d’avance sur la concurrence en spécialisant notre IA dans la domotique », affirme William Simonin.

Vers des interfaces simples

Parallèlement au développement de Lola, les équipes de Vivoka ont lancé un assistant virtuel s’appuyant sur cette IA, permettant de contrôler les objets connectés de la maison, baptisé Zac. « Les interfaces homme-machine vont vers la simplification », détaille le dirigeant de Vivoka. « Du clavier, on est passé à la souris, puis au tactile. Nous allons naturellement vers le système de commande le plus simple, la voix. » Pour autant, William Simonin a l’intuition que le grand public se convertira à la reconnaissance vocale à condition de parler à « quelque chose ». « C’est pour cela que nous avons donné à Zac l’apparence d’un raton laveur, habillé en majordome. » Débutée en septembre dernier, l’industrialisation de Zac doit aboutir à la fin de l’été 2018.

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