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Top départ pour l’aménagement du site du Carnet
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Top départ pour l’aménagement du site du Carnet

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Le Grand Port Maritime de Nantes Saint-Nazaire, la Région, l’État et le Département engagent 9 millions d’euros dans une première étape de l’aménagement du site du Carnet. Objectif : transformer en site portuaire cette zone de 110 hectares située entre Frossay et Saint-Viaud. Elle accueillera un parc éco technologique générant plus de 1 200 emplois directs. Les premiers travaux devraient débuter en 2021.

— Photo : Port Nantes-Saint-Nazaire

Après 13 ans d’études, de réflexion, de comités, autour du projet, le Grand Port Maritime de Nantes Saint-Nazaire s’attaque enfin à l’aménagement du site du Carnet. La présidente du Conseil régional Christelle Morançais, également présidente depuis novembre dernier du conseil de surveillance du port de Nantes Saint-Nazaire a signé ce mardi 25 août un avenant au contrat de Plan État-Région 2015-2020 avec l’État permettant de débloquer un financement de 9 M€ pour le site du Carnet.

L’investissement va permettre d’aménager cette zone située entre Frossay et Saint-Viaud, dans l’estuaire, côté sud, en zone portuaire. Le Grand Port Maritime est en train de racheter pour cela un ponton de 130 mètres de long appartenant à Airbus et jusqu’ici ancré à Bordeaux pour expédier les pièces de l’A380. Il devrait être transféré sur le site du Carnet en 2021.

Le projet est défendu âprement par Christelle Morançais alors que des opposants prévoient deux jours de manifestation sur le site ce week-end. « Ne nous trompons pas de combat, insiste la présidente de Région. À l’heure de la crise sanitaire, ce projet est une opportunité qui porte une ambition écologique très forte. » Il fait partie des 12 lieux français proposés « clés en main » aux investisseurs étrangers par le gouvernement le 20 janvier dans le cadre de l’événement Choose France.

1 200 emplois directs, 1 000 induits

Le site du Carnet accueillera un parc eco-technologique de 110 hectares avec des entreprises évoluant dans le secteur des énergies marines renouvelables. Mais pas seulement. Depuis des mois, le Grand Port Maritime est en contact avec des prospects. « Il s’agit d’entreprises évoluant dans la mobilité douce, avec des projets à l’avant-garde côté innovation, qui ont besoin d’un accès portuaire. Nous avons depuis longtemps des demandes d’entreprises côté sud qui nous demandent : quand est-ce que l’on va pouvoir passer par ce côté ? », précise Olivier Trétout, directeur général du Grand Port, sans pouvoir en dire davantage sur l’identité des prospects. L’implantation de ces entreprises devrait engendrer la création de 1 200 emplois directs et 1 000 emplois induits. Les 290 hectares restant du site sont réservés à la préservation e la biodiversité.

Des entrepôts froids pour l’agroalimentaire à Montoir-de-Bretagne

Ce n’est pas le seul projet du port à bénéficier de l’avenant au Contrat de Plan État-Région. La zone de Cheviré à Nantes devrait recevoir un financement de 5,5 millions d’euros (dont 3 M€ de Nantes Métropole) pour développer le terminal fluvial et améliorer l’accueil des navires de marchandises.

Enfin, 2 millions d’euros seront dédiés au site de Montoir-de-Bretagne. Objectif : permettre au port d’être en capacité d’accueillir des projets d’entrepôts logistiques pour la filière du froid et répondre à la demande du secteur de l’agroalimentaire qui veut pouvoir exporter et importer ses marchandises. « Nous voulons nous positionner sur ce marché-là », confirme Olivier Trétout.

Le port résiste à la crise sanitaire et aux blocages

Au total, 6,25 millions d’euros sont investis pour ces projets par l’État et la Région, 16,5 millions en incluant les participations du Conseil départemental de Loire-Atlantique, de Nantes Métropole et de la Carène.

L’ambition pour le port reste le même : devenir le premier port de la façade Atlantique. « Trop peu d’entreprises passent par le port de Nantes Saint-Nazaire », remarque la présidente du conseil de surveillance du port et de la Région.

Le port qui, malgré les blocages en janvier et la crise sanitaire, se maintient à flot. « Actuellement, nous sommes à -4 voire -5 % d’activité par rapport à l’an dernier ; les autres ports sont beaucoup plus impactés que nous. C’est sans doute notre modèle particulier qui fait que l’on ne s’en sort pas trop mal », analyse Olivier Trétout.

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