La maquette et les plans du futur bâtiment de Miti s’étalent sur les murs du bureau de Pierre Roffino, cofondateur et P-dg de Miti. Le permis de construire est déposé. Le bâtiment devrait commencer à sortir de terre en juillet, à la Porte de Rezé, sur la zone de la Brosse qui accueillera le pôle agro-alimentaire. Le déménagement du producteur de crevettes et de produits de la mer préparés est prévu en septembre 2018, soit quelques semaines avant les collègues du Min, qui devraient eux, déménager de Nantes à Rezé en octobre. Installé depuis « seulement » 15 ans sur le Min, ce transfert est pour Miti une opportunité de croissance inespérée. « Cela fait deux ans que l’on est à l’étroit, et cela nous pose des problèmes. On est sur-saturé sur nos chaines de production, avec des bâtiments vieillissants, qui ne sont plus aux normes et sur lesquels on ne peut plus investir », explique Pierre Roffino.
Un chiffre d'affaires en hausse de 10% par an
Quand il a créé son entreprise il y a 15 ans, les quatre salariés étaient hébergés dans des préfabriqués de 120m². Année après année, il a poussé les murs, investi les locaux voisins, juste à l’entrée du Min, dans des locaux de 2 400m². Aujourd’hui Miti réalise 16,5 millions d’euros de chiffre d’affaire en augmentation de 10% par rapport à 2015, et vise encore une hausse de 10% du chiffre d’affaires en 2017.
Doubler voire tripler la capacité de production
À la porte de Rezé, le spécialiste de la crevette pourra prendre ses aises. Il s’installera sur deux sites : 2 000m² sur le Min, et 4 000m² juste à côté de Mechinaud sur le pôle agro-alimentaire. « On va doubler notre capacité de production, et on pourra même la tripler ensuite si nécessaire », prévient Pierre Roffino. L’équipe passera alors de 70 à 100 salariés permanents. Actuellement Miti commence à recruter une trentaine de CDD et d’intérimaires pour faire face à la période de rush qui s’annonce. C’est en effet au printemps et en été, à l’heure de l’apéritif, que les 40 produits, crevettes cuites nature, épicées ou marinées, tapas et brochettes de Miti sont majoritairement consommées. « Il faut constamment renouveler les produits car les gens zappent et se lassent facilement », explique celui qui vend essentiellement en grandes surfaces et en France. Le marché de Miti reste national. Les exportations, en Irlande et Suisse représentent 7% de son chiffre d’affaires. « Nos produits ont des durées de vie de 15 jours, nous ne pouvons pas exporter très loin », explique Pierre Roffino.
