Les Pays de la Loire peuvent se targuer du taux de chômage le plus bas de France (7,2%). Il est à peine plus élevé sur Nantes Métropole (8,4%). Pourtant dans ce contexte économique plutôt favorable, la pauvreté, et notamment celle des jeunes, est impressionnante. Elle atteint 42% dans les 15 quartiers prioritaires de la ville de Nantes contre 11% pour le reste du territoire métropolitain. Plus, grave, les 21 000 jeunes de ces quartiers connaissent un taux de pauvreté de 70%.
La découverte de ces chiffres a choqué les chefs d’entreprise nantais, qui bien souvent rencontrent par ailleurs des difficultés à recruter. C’est pourquoi le Centre des Jeunes Dirigeants (CJD), la CCI, la CPME, les Dirigeants Responsables de l’Ouest (DRO), le Medef 44 et Réseau Entreprendre Atlantique (REA) se sont engagés à soutenir la fondation Break Powerty qui lance, à Nantes, un dispositif expérimental de mobilisation des entreprises contre la pauvreté. La dotation d’action territoriale (DAT) prend la forme d’une allocation, pouvant aller jusqu’à 2 % du résultat net de l’entreprise, pour lutter contre le déterminisme social. A Nantes, l'enjeu est de lever 2 M€ sur 3 ans pour venir en aide à 10 000 jeunes des quartiers prioritaires en finançant 17 projets.