Lionel Fournier (Dirigeants Responsables de l’Ouest) : « Nous voulons prendre la parole sur des sujets d'intérêt général »
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Lionel Fournier président de Dirigeants Responsables de l’Ouest Lionel Fournier (Dirigeants Responsables de l’Ouest) : « Nous voulons prendre la parole sur des sujets d'intérêt général »

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Lionel Fournier, directeur de région chez Harmonie Mutuelle, a succédé fin 2018 à Philippe Oléron comme président de Dirigeants Responsables de l’Ouest. L’association, qui a pour objectif de placer les questions sociales, sociétales et environnementales au cœur de la stratégie de l’entreprise, construit actuellement son projet 2019-2022.

Lionel Fournier, nouveau président de l'association Dirigeants de l'Ouest (DRO), veut davantage aider les entreprises à être contributrices sur les enjeux de RSE — Photo : DRO

Le Journal des Entreprises : Que représente aujourd’hui l’association Dirigeants Responsables de l’Ouest (DRO), dont vous avez pris la présidence en septembre dernier ?

Lionel Fournier : DRO a été fondée en 2010 par quelques chefs d’entreprise nantais, comme Hubert de Boisredon (Armor) ou Yann Rolland (groupe Cetih), pionniers de la RSE et convaincus que la responsabilité sociétale des entreprises améliore la performance économique de l'entreprise. L’association a pour objectif de placer les questions sociales, sociétales et environnementales au cœur de la stratégie de l’entreprise, de former et de sensibiliser à ces problématiques. DRO compte 104 membres en Loire-Atlantique, a créé deux antennes dans le Maine-et-Loire, ainsi qu'à Rennes. Et nous avons des projets pour essaimer dans d’autres villes du grand Ouest, à Bordeaux en particulier.

Vous travaillez actuellement sur le projet 2019-2022 de l’association. Quels en sont les grands axes ?

L. F. : Il y a dix ans nous étions des pionniers en matière de RSE. Aujourd’hui, la donne a changé. La RSE entre dans la loi avec la modification du Code civil, indiquant que les sociétés doivent être gérées dans l’intérêt de leur propriétaire, mais également en prenant en compte les questions sociales, sociétales et environnementales. Par ailleurs, la RSE devient un argument marketing. Enfin, il faut prendre en compte l’urgence environnementale. Nous bâtissons donc notre projet en nous demandant comment poursuivre notre dynamique dans cet environnement nouveau.

Quelles en sont les principales orientations ?

L. F. : Le projet sera finalisé en mars. Mais nous nous orientons vers l’idée que DRO doit aider les entreprises à être contributrices sur les enjeux RSE, de façon concrète et mesurable. Cela signifie que nos membres doivent être exemplaires, notamment sur deux points : les actions collectives, telles que la mobilité et l’employabilité de leurs collaborateurs. Nous souhaitons également sortir du principe déclaratif et faire en sorte que les membres de DRO se fassent évaluer par un organisme extérieur sur leurs pratiques RSE. Enfin, avec l’élargissement de notre zone géographique, nous estimons que nous gagnons en influence et que nous avons une légitimité pour prendre la parole sur des sujets d’intérêt général.

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