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Les Cycles JV & Fenioux veulent créer un tandem de vélomobiles
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Les Cycles JV & Fenioux veulent créer un tandem de vélomobiles

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La TPE vendéenne, seule société française à fabriquer et vendre des vélomobiles, souhaite élargir son offre avec la fabrication d’un vélomobile tandem, pour deux personnes. Fondée il y a une vingtaine d’années, l’entreprise basée à Chasnais cible un marché de niche, qui s’adresse pourtant à des profils très divers.

Joël Vincent et Anne-Marie Gervaiseau ont créé l’entreprise il y a une vingtaine d’années — Photo : Benjamin Robert

C’est simple, en France, ils sont les seuls. Joël Vincent, dirigeant des cycles JV & Fenioux, a fondé il y a une vingtaine d’années la société, qui fabrique elle-même deux modèles de vélomobiles. "Au total, nous proposons à la vente 45 modèles de tricycles, vélos couchés et de vélomobiles qui sont équipés d’une coque autour", indique Joël Vincent. L’entreprise basée à Chasnais a aujourd’hui un nouveau projet : souder deux coques pour en faire un tandem de vélomobiles. "L’objectif est de faire un appareil moins cher que deux vélomobiles pour les personnes qui veulent partir à deux sur plusieurs jours", détaille Joël Vincent, dirigeant des Cycles JV & Fenioux.

Personnes âgées, vélotaffeurs, et sportifs

La société de trois personnes dégage actuellement un chiffre d’affaires de 750 000 euros en 2022, pour 80 pièces vendues, dont 55 vélomobiles. Malgré la niche industrielle que représentent actuellement ces produits, les vélomobiles s’adressent à des publics très diversifiés. "Des personnes âgées qui pratiquaient le vélo régulièrement préfèrent parfois passer à des modèles de tricycles, afin de gagner en stabilité et donc en sécurité", analyse Joël Vincent. "Nous réalisons par exemple des modèles sur-mesure pour des personnes atteintes d’AVC et qui ont besoin d’une attelle afin d’actionner le pédalier. Il ne serait pas possible pour eux de gérer l’équilibre sur un vélo classique". De plus, l’inconfort d’une selle d’un vélo droit pousse les cyclistes qui veulent partir plusieurs jours en balade à se tourner vers ces vélos couchés. "L’assise prend l’ensemble du dos en plus du fessier, et apporte un confort beaucoup plus important dans la durée", complète le fondateur. Pour les personnes qui vont tous les jours au travail avec, la coque extérieure des vélomobiles permet également de sortir en étant à l’abri du froid ou de la pluie. Dernier élément : la performance. Là où un vélo de course classique atteint les 40 km/h, le vélomobile grimpe facilement à 50 km/h. "Avec notre second modèle, nous avons déjà atteint les 123 km/h. Par rapport à un vélo droit, l’appui sur la pédale ne se fait pas qu’avec la jambe, mais avec l’ensemble du poids du corps, ce qui donne plus de force au pédalier", précise Joël Vincent.

Un manque de marketing

À la vue de la diversité de clients possibles, le vélomobile pourrait se répandre sur un marché bien plus vaste. Mais le principal frein réside aujourd’hui dans leur prix, avec des modèles vendus entre 10 000 et 15 000 euros. "Les prix sont plus élevés car c’est presque de l’artisanat. Par exemple, la confection des coques plastiques nécessite des moules qui coûtent plusieurs centaines de milliers d’euros. Or, pour chaque modèle, nous en vendons un à deux par an pour des personnes initiées au secteur. Cela nécessite d’augmenter les prix pour atteindre la rentabilité", analyse Joël Vincent.

Pour autant, à la vue des avantages de confort, sécurité, et performance, le vélomobile aurait une place à prendre dans les habitudes de mobilités de la population. "Le secteur manque globalement de marketing et de communication. Si nous produisions de plus grands volumes, les vélomobiles seraient bien moins chers et pourraient alors se démocratiser".

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