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Les Chantiers de l'Atlantique prudemment optimistes
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Les Chantiers de l'Atlantique prudemment optimistes

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La crise du coronavirus n'aura pas touché le carnet de commandes des Chantiers de l'Atlantique, à Saint-Nazaire. Pas de report, ni d'annulation, et même des confirmations de commandes pour le chantier naval. Autre bonne nouvelle : la crise repousse encore la perspective d'une reprise par l'italien Fincantieri.

— Photo : Amandine Dubiez-JDE

Il restera comme le symbole de la crise du coronavirus pour le premier constructeur de paquebots en Europe. Livré le 27 mars en plein confinement, le Celebrity Apex, dernier-né des Chantiers de l’Atlantique, reste, deux mois plus tard, toujours à quai à Saint-Nazaire. L’image laissait présager le pire pour le troisième constructeur naval européen. Et pourtant, à l’heure où nous écrivons ces lignes, les Chantiers de l’Atlantique n’enregistrent aucune annulation ni report de commande.

« Nous restons prudemment optimiste », confie un des membres de la direction. Le chantier naval, qui réalise 1,8 milliard d’euros de chiffre d’affaires fin 2019, vise toujours les 2 milliards en 2021. Avec 3 000 salariés et 5 000 salariés sous-traitants, le site doit toujours construire 11 paquebots destinés aux armateurs MSC Croisières et Royal Caribbean Cruises Ltd. Il a même enregistré pendant cette période pleine d’incertitude des confirmations de commande.

Commandes pour l'Armée et l'éolien marin

La première émane de l’État français, qui lui confie sans surprise la construction du porte-avions de nouvelle génération devant succéder au Charles de Gaulle en 2038. L’annonce a été faite en plein confinement, alors que les Chantiers de l’Atlantique commencent la construction du premier des quatre Bâtiments Ravitailleurs de Force (BRF) commandés par la Marine Nationale en 2019. Le montant de la commande s'élève à 1,7 milliard d’euros, pour une livraison échelonnée entre 2022 et 2029.

Deuxième bonne nouvelle pour les Chantiers de l’Atlantique : EDF confirme la commande d’une sous-station électrique du parc éolien de Fécamp (Seine-Maritime) qui devrait être mis en service en 2023. Après le parc éolien de Saint-Nazaire, dont les travaux sont en cours, c’est le deuxième projet français de parc éolien marin sur lequel intervient le consortium mené par les Chantiers de l’Atlantique.

Ces deux confirmations, sur des marchés bien moins houleux que celui de la croisière, ne peuvent que rassurer le chantier naval toujours détenu majoritairement (86 %) par l’État. Autre soulagement pour les Chantiers de l’Atlantique : la crise sanitaire a repoussé encore la décision de la Commission européenne sur la reprise - tant redoutée à Saint-Nazaire - du chantier naval par le groupe italien Fincantieri.

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