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Parc éolien marin de Saint-Nazaire : top départ pour les sous-traitants
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Parc éolien marin de Saint-Nazaire : top départ pour les sous-traitants

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Plus de 300 entreprises sous-traitantes attendaient cette décision. Le feu vert donné par le Conseil d’État en juin pour le parc éolien marin situé au large de Saint-Nazaire permet aux acteurs du secteur de commencer à répondre aux appels d’offres. Les premiers rendez-vous B to B ont commencé.

Photo : Ad Meskens / Wikimedia Commons

Le parc éolien marin au large de Saint-Nazaire entre dans sa phase de réalisation. Enfin. Depuis le rejet du dernier recours contre le champ de 80 éoliennes par le Conseil d’État le 7 juin 2019, Parc du Banc de Guérande, le consortium composé d’EDF Renouvelables et de l’américain Enbridge, va pouvoir commencer les travaux. Plus de dix ans après le lancement du projet, il continue les discussions avec les sous-traitants de rang 1 qui étaient en stand-by depuis le début des procédures de recours en 2012. Concrètement, ce sont deux milliards d’euros qui vont être investis sur le territoire par la filiale d’EDF qui a remporté l’appel d’offres. « Une partie se fait en fonds propres, l’autre partie est en cours de montage avec des investisseurs », explique Anne-Claire Boux, chef de projet éolien en mer pour EDF Renouvelables.

Deux milliards investis sur le territoire

Ces deux milliards d’euros englobent la construction d’un centre de maintenance des éoliennes par EDF à La Turballe (100 emplois créés) mais aussi la construction des éoliennes, de la sous-station électrique, du réseau de câbles, etc. Ce sont les Chantiers de l’Atlantique qui se chargeront de fabriquer la sous-station électrique, la quatrième fabriquée par ses équipes. Le chantier naval nazairien va devoir mobiliser 150 salariés pour cela. C’est l’américain General Electrics qui fabriquera les 80 éoliennes. GE, qui ne travaillait en attendant qu’avec 120 salariés dans son usine de Montoir-de-Bretagne, va devoir recruter près de 300 collaborateurs. Une centaine de personnes devraient aussi travailler sur la forme Joubert, dans le port de Saint-Nazaire.

Le chantier commencera dès 2020 mais les premiers travaux en mer ne débuteront qu’en 2021. D’autres sous-traitants ont repris le travail cet été. C’est le cas de Louis Dreyfus TravOcean, filiale de l’armateur Louis Dreyfus, qui a signé un contrat clé en main de plus de 100 millions d’euros pour l’installation du système de câbles sous-marins.

Des réunions BtoB en octobre

Ces mêmes sous-traitants s’apprêtent à lancer leurs propres appels d’offres. Ils pourront s'appuyer sur plus de 300 entreprises locales qu'EDF Renouvelables a identifiées dans la Région. « Nous organiserons des journées BtoB en octobre pour faire le lien avec la CCI, le cluster Neopolia EMR. Nous connaissons bien les sous-traitants. Cela fait déjà depuis 2012 que l’on travaille sur le sujet », explique Anne-Claire Boux.

Charier fait partie de la liste des sous-traitants potentiels. L’entreprise de TP réfléchit aussi depuis 2012 pour adapter ses savoir-faire au marché de l’éolien offshore. Elle a ainsi conçu des nouveaux produits comme des immenses sacs de granulats et s’est engagée, au sein du cluster Neopolia EMR, sur l'aménagement du site de pré-assemblage des éoliennes à Saint-Nazaire avec un groupement de 5 acteurs locaux (CNI, Gestal, Artilia, Effivert à Pontchâteau, Fonds d’Ouest). En termes d’emplois, la région est leader sur le secteur des énergies marines avec 773 emplois créés, soit autant que l’Ile-de-France (2e) et la Bretagne (3e) réunis.

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