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Le producteur de volaille bio Bodin cultive la RSE
Vendée # Agroalimentaire

Le producteur de volaille bio Bodin cultive la RSE

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Le producteur de poulets bio Bodin est l’un des 3 lauréats des Trophées Régionaux du développement durable 2018. Plus qu’une réflexion, la responsabilité sociale est devenue un axe stratégique pour la filiale bio de Terrena.

Photo : Bodin

« On a envie de montrer qu’on est bio jusqu’au bout des ongles », explique Camille Lemouzy, chargée de mission RSE chez Bodin depuis un an. La PME de Sainte-Hermine assure 40% du CA du bio de Terrena, la deuxième coopérative de France (5,2 milliards d’euros de CA en 2016, 15 900 salariés).

Bodin suit un groupement d’éleveurs de volaille biologique, assure l’abattage, la découpe et la transformation des poulets de près de 120 élevages tous situés à moins de 100 km à la ronde autour de Saint-Hermine, son siège. On retrouve ses produits Le Picoreur dans les rayons des magasins bio mais aussi en grandes surface sous la marque Nature de France et même dans les cuisines des grands chefs et depuis peu dans les petits pots bios des bébés.

Devenir une filière modèle bio en France

Comme toutes les entreprises du bio, Bodin signe encore une belle année 2017 avec un chiffre d’affaires de 58 millions d’euros, en hausse de 18%. Une augmentation qui dépasse la progression moyenne du marché. Pour marquer sa différence face à une concurrence accrue, le premier acteur bio de Terrena veut aller encore plus loin dans sa démarche de développement durable. Objectif : devenir une filière modèle bio en France.

Barquettes en carton et application sur le bien-être

« On avance en conscience », explique le Bertrand Thomas, directeur général de Bodin, conscient du besoin de transparence des consommateurs sur leur alimentation. La filière Bodin a décidé d’aller au-delà de ce qui est exigé dans son cahier des charges. En termes d’emballages, elle a commencé par remplacer ses barquettes en polystyrène par du plastique recyclable, et bientôt par du carton. L’idée est venue des éleveurs eux-mêmes. « Quand nous avons engagé notre démarche RSE, nous avons pris l’initiative d’aller d’abord interroger nos éleveurs », explique Camille Lemouzy. « Sur des questions techniques comme l’horaire de l’enlèvement des volailles la nuit pour partir à l‘abattoir ou encore le packaging, ce sont les éleveurs qui nous challengent le plus » , poursuit la chargée de mission RSE.

« Garant des idéaux des producteurs »

Avec les éleveurs construisant de nouveaux poulaillers, Bodin a fait l’effort de les accompagner financièrement et de signer des contrats les engageant jusqu’à 10 ans, alors que la moyenne des contrats avoisine plutôt les 5 ans. Par ailleurs, Bodin leur délivre des primes pour installer des haies sur leurs terrains. Elles protègent naturellement contre les prédateurs et favorisent la biodiversité. Pour mesurer l’engagement des éleveurs dans le bien-être animal , Bodin développe actuellement selon les recommandations de l’association CIWF (Compassion in World Farming) Tibena, une application qui permet de mesurer objectivement le bien-être animal au sein des élevages.

Bodin anticipe en fait les futures questions des consommateurs. « La bio est née en dehors de toute idée commerciale, il est né de l’agriculteur et le consommateur », explique Bertrand Thomas. « Nous ne sommes finalement que des passeurs entre les éleveurs et les clients. Tout ce que l’on veut faire, c’est être un garant des idéaux des producteurs et des clients », ajoute le dirigeant.

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