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L'Assiette Bleue tente de remonter la pente
Vendée # Agroalimentaire

L'Assiette Bleue tente de remonter la pente

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L'entreprise agroalimentaire qui fabrique notamment du poisson pané frais et des crevettes décortiquées a été placée en sauvegarde en février dernier. Thierry Roux, son dirigeant, espère redresser la barre.

— Photo : Le Journal des Entreprises

L'entreprise l'Assiette Bleue implantée à Pouzauges (Vendée) a été placée le 15 février dernier en sauvegarde judiciaire par le tribunal de commerce de La Roche-sur-Yon. L'entreprise qui compte 85 salariés a réalisé 14,7 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2016. « Nous avions une fragilité qui est due à nos résultats insuffisants et des malversations comptables pour lesquelles une procédure est en cours », explique Thierry Roux, président de cette société qui fabrique notamment du poisson pané frais et des barquettes de crevettes décortiquées.

Matières premières

L'entreprise avait déjà subi un plan de redressement à l'été 2015 qui s'était bien déroulé d'après le dirigeant. Mais cet automne, la trésorerie fragile de l'entreprise a subi le contrecoup du prix des matières premières et notamment d'une flambée du prix du poisson due à une pénurie de merlan et de limande. « Nous avons perdu un marché qui n'était pas stratégique mais nécessaire, qui nous a fait passer une fin d'année difficile », se remémore Thierry Roux. Le mois de janvier a également été difficile. Bilan : le chef d'entreprise a demandé le placement en sauvegarde. « Je n'ai pas de regrets, c'était la bonne décision », analyse-t-il a posteriori.

"Augmenter la valeur ajoutée"

L'entreprise qui a terminé l'exercice 2016 avec un résultat légèrement négatif "a des perspectives". « On avait déjà bien serré les boulons sur les frais généraux, ce qui resserre un peu nos marges de manœuvres, mais il faut que l'on retrouve de la rentabilité. » La solution stratégique qui se profile passe par une augmentation de la valeur ajoutée des produits. L'entreprise avait déjà une partie de sa production en bio et durable, le dirigeant compte bien exploiter ce créneau pour redresser la barre. Il note aussi que ses clients ont fait part de bienveillance à l'égard de l'entreprise depuis le placement en procédure de sauvegarde. Au sein de l'entreprise, « les salariés avaient déjà accepté une baisse de salaire et on leur redemande des efforts mais tout le monde se bat », reconnaît Thierry Roux qui a pour objectif de dépasser les 15 ou 16 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2017.

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