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Amazon installe à Carquefou un entrepôt du dernier kilomètre
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Amazon installe à Carquefou un entrepôt du dernier kilomètre

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Amazon va installer à Carquefou un « entrepôt du dernier kilomètre ». L’arrivée du géant du commerce en ligne à Nantes est loin de réjouir l’intégralité du monde économique local. D'autant que de nombreux acteurs se sont déjà positionnés dans cette bataille du dernier kilomètre.

Photo : Amazon

Le géant du commerce en ligne Amazon est en train de s’implanter dans l’agglomération nantaise, à Carquefou. En 2018, des rumeurs annonçaient déjà son arrivée à Carquefou, puis en 2019 à Grandchamps-des-Fontaines. C’est donc finalement bien à Carquefou qu’Amazon va s’implanter, sur un site relativement petit pour le géant du commerce en ligne. « Il s’agit d’une surface de 9 000 m² avec un espace bureau de 1 000 m² », indique la maire de Carquefou Véronique Dubettier-Grenier. Le groupe américain est en effet capable de faire construire des entrepôts beaucoup plus importants. En Alsace par exemple, il projette de construire une plate-forme logistique de 150 000 m², qui devrait générer la création d’un millier d’emplois.

Le groupe américain dispose d’une vingtaine de sites logistiques en France où il emploie 9 300 salariés. À Carquefou, « le permis de construire a été déposé fin 2019 », poursuit l’édile qui regrette de ne pas en savoir plus sur le projet.

« D’ordinaire pour ce type de projet, je rencontre les acteurs économiques avant », explique-t-elle. Cette fois-ci, la maire de Carquefou n’a pas pu échanger avec les acteurs du projet. « Je sais seulement qu’il s’agit d’un entrepôt du dernier kilomètre », précise Véronique Dubettier-Grenier.

Il sera situé à la place de l’ancien site de la Seita, juste à côté de la future plateforme logistique (53 000m²) de Lidl et comptera également pour voisins Vibracoustic ou encore E-cobot qui vient d’emménager.

À Nantes, la bataille autour de la logistique du dernier kilomètre

Amazon n’arrive pas à Nantes en terrain conquis, loin de là. Son implantation ne réjouit pas l’intégralité du monde économique local qui s’est fortement mobilisé pendant le confinement pour promouvoir les circuits courts et lancer des initiatives comme Mavillemonshopping pour soutenir les commerçants locaux.

À Nantes, la bataille fait rage autour de la logistique du dernier kilomètre. De nombreux acteurs ont commencé à prendre position à l’instar du projet Urby qui a installé une plateforme de 1 500 m² sur le site de Sainte-Luce-sur-Loire. « On fédère plutôt qu’on aspire. Nous sommes l’inverse d’Amazon », indiquait Florent Yann Lardic, PDG d’Urby Nantes, il y a un an au démarrage du projet porté par La Poste, associé au groupe Keran et Idea. Objectif de cette plateforme : mutualiser la logistique du dernier kilomètre pour désengorger le centre-ville. Ce sont des camions à faible émission de CO2, des véhicules électriques ou des vélos cargos qui se chargent de réaliser la liaison entre l’entrepôt de Sainte-Luce et le centre-ville de Nantes. Il s’adresse aux commerçants, artisans, transporteurs, collectivités.

Ce n’est pas le seul projet de plateforme logistique de proximité qui a vu le jour récemment à Nantes. Des grands groupes tels que le transporteur DB Schenker, jusqu’aux livreurs à vélo tentent eux aussi d’entrer dans la bataille du dernier kilomètre à la recherche d’un nouveau modèle économique autour de la logistique urbaine.

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