Elle a pour ambition d'apporter une réponse aux commerçants, producteurs locaux et artisans désireux de poursuivre leur activité via des circuits alternatifs, la crise sanitaire mettant à mal les canaux de distribution traditionnels. La plateforme locale de e-commerce MaVilleMonShopping.fr, une filiale du Groupe La Poste créée en 2015 à Bordeaux, a été déployée en urgence le 7 avril à l’échelle de la Loire-Atlantique. Le service, lancé à l'initiative de la CCI Nantes Saint-Nazaire et piloté par 35 collaborateurs de la chambre consulaire et des autres partenaires du projet (collectivités territoriales, organisations professionnelles etc), recense déjà 715 entreprises du département.
Elles y proposent 7 300 produits, alimentaires mais aussi vêtements, chaussures, livres ou volets roulants... Et la marketplace a vocation à enrichir son offre dans les semaines à venir, en se diversifiant notamment dans les services. Les produits peuvent être soit retirés chez les commerçants via un dispositif de click & collect, soit livrés à domicile par les vendeurs ou par les services de La Poste.
Gratuité pendant la période de confinement
« Il s’agit d’un partenariat public privé associant les collectivités et acteurs économiques locaux. L’objectif est de proposer une alternative territoriale à des places de marché internationales dans une logique visant à favoriser la reprise du business, les circuits courts, la consommation locale et l’économie sociale et solidaire », plaide Yann Trichard, président de la CCI Nantes Saint-Nazaire. Pendant la durée du confinement, le service est gratuit pour les vendeurs inscrits.
Les modalités de prise en charge de ce dispositif, dont le coût s’établit à environ 90 000 euros, sont en cours de discussion entre la CCI et les partenaires publics. Après la crise, une commission de 5,5 % sera prélevée sur chaque transaction (803 réalisées à ce jour) : 4,5 % serviront à rémunérer La Poste, tandis qu’1 % ira alimenter un collectif de financement dédié à assurer la promotion de la plateforme.
Pérenniser la plateforme après la crise
La plateforme territoriale, qui vise 1 000 entreprises inscrites d’ici le 11 mai, a en effet vocation à être pérennisée. « Nous espérons développer son offre de façon à ce qu’elle couvre tous les secteurs et que de nombreux commerçants ayant expérimenté ce nouveau canal de vente poursuivent leur activité de e-commerce au-delà de la période de crise que nous traversons », indique Yann Trichard.