Devenir une « agence réceptive » à Minorque : tel est l’objectif de Lodge Attitude. L’agence d’événementiel et de voyage corporate rennaise fondée par David James et Clotilde Auphan en 2008 s’envole pour cette petite île espagnole de l’archipel des Baléares. Elle y implante une agence, qui aura ses bureaux opérationnels dès septembre. Pour la gérer, une nouvelle recrue rejoint l’équipe de trois collaborateurs. Alice Mikolajczak, « manager créative », sera l’interlocutrice référente sur place pour les partenaires locaux et clients. La nouvelle stratégie de Lodge Attitude est ainsi de proposer des voyages d’affaires (70 % de l’activité) et personnels (30 %) à ses clients français en direct, mais aussi d’agir pour le compte d’autres agences de voyages ou comme tour-opérateur local. « C’est ce que l’on appelle une DMC, Destination management company, précise David James. Pour cela, nous avons noué des contacts avec des partenaires sur place, à commencer par la collectivité régionale, qui veut développer le marché français sur son île. Il ne représente pour l’instant que 5 % des visiteurs, donc une belle opportunité s’ouvre à nous. »
Doubler le chiffre d’affaires
Lodge Attitude compte déjà une centaine de partenaires sur place, comme des propriétaires d’anciennes demeures seigneuriales, des transporteurs VIP, des restaurants gastronomiques, des lieux d’événementiel, etc. L’agence vise en effet un public français de groupes restreints (5 à 50 personnes), comme des comités de direction ou des comités exécutifs, par exemple. « Nous avons déjà des premiers clients rennais », confie David James, qui vise la dizaine d’événements mensuels à Minorque en rythme de croisière. De quoi accélérer le développement de Lodge Attitude avec ce nouveau marché, complémentaire de l’activité initiale qui apporte une quarantaine de dossiers par an (dont 40 % ont lieu à l’étranger). L’agence doublerait alors d’ici à cinq ans ses 650 000 euros de chiffre d’affaires annuel (chiffre 2019, en croissance de 10 à 15 % par an).
Accompagnement de BCI
Une croissance qui n’ira pas sans des recrutements. « Deux ou trois collaborateurs minorquins rejoindront Alice, notre « manager creative » en tant que chargés de mission », espère David James. Il compte notamment sur une croissance des « événements d’entreprise qui donnent du sens, après la période de crise sanitaire que nous traversons. Les « visio » c’est bien, mais pour faire passer des messages stratégiques, il faut du face-à-face ». Si son année 2020 « est morte », dixit le dirigeant, le cap est mis sur 2021. « Nos événements 2020 sont reportés à l’année prochaine. En attendant, nous avons donc mis en place ce nouveau concept et avons eu du temps pour asseoir nos relations avec nos partenaires minorquins, nos banques, Bpifrance qui nous accompagne, tout comme BCI avec un relais espagnol. Finalement, le confinement nous a permis de nous poser les bonnes questions et d’accélérer. »