L'intégrateur HTTP persiste et signe à Redon
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L'intégrateur HTTP persiste et signe à Redon

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L'intégrateur de solutions de gestion de l'eau et de l'énergie, installé à Redon, compte bien continuer de faire vivre ce territoire. Il va y agrandir ses bureaux.

— Photo : Le Journal des Entreprises

HTTP ? Ce n'est pas simplement les quatre lettres qui font référence aux adresses internet. À Redon, c'est aussi le nom d'une entreprise spécialisée dans la télégestion de l'eau et des énergies. Fondée et dirigée depuis 2005 par Vincent Hemery, l'entreprise High Tech for Telecontrol Project propose la mise en place d'automates dédiés à l'eau potable et à l'assainissement, qui sont ensuite gérés via un logiciel spécialisé. Elle veut aujourd'hui axer davantage son développement vers des clients industriels. Pour cela, elle va avoir besoin de s'agrandir, car elle compte doubler d'effectif d'ici à une dizaine d'années (ils sont actuellement cinq collaborateurs), et tripler ou quadrupler son chiffre d'affaires, actuellement à 500 000 euros. « Pour y arriver, nous allons communiquer davantage, mettre en avant la notion de service que nous apportons, et démarcher via notre réseau », précise Vincent Hemery.

Créer un hôtel d'entreprises

Son réseau, c'est justement à Redon qu'il l'a tissé et c'est pour cela qu'il veut y rester. À l'origine, HTTP est hébergée en pépinière de la CCI. Puis, il a fallu trouver des bureaux. « Mais à Redon c'est quelque chose qui est très rare », constate le chef d'entreprise. Germe alors, avec son ancien voisin de pépinière, IHP Services (nettoyage industriel), l'idée de créer leur propre hôtel d'entreprises. « Nous voulons mutualiser nos besoins et proposer des bureaux à d'autres ». C'est alors qu'une opportunité se présente : la communauté de communes du Pays de Redon veut acquérir un ancien bâtiment industriel, qu'elle revendra ensuite aux deux entreprises porteuses du projet. « Nous souhaitons offrir un espace conséquent aux entreprises de notre territoire. Ce bâtiment de 1 000 m² va nécessiter un an de travaux, dont nous allons supporter le coût. À terme, HTTP aura 100 m², IHP 250 m², et le reste sera cloisonné en bureaux ou proposé en open spaces », détaille Vincent Hemery. 100 m², c'est tout ce qu'il faut pour son entreprise pour voir venir sa croissance. « Techniquement, nous sommes prêts à proposer nos services pour des usagers qui se rendent compte de l'importance de maîtriser son énergie. Un changement de comportement est en cours ». Pour cet électronicien de formation, qui a travaillé six ans chez Lacroix Sofrel (Vern-sur-Seiche), les collectivités, les entreprises et les particuliers ont besoin de professionnels pour les accompagner dans cette démarche d'économies d'énergies.

Des collectivités aux industriels

HTTP intègre donc chez ses clients (des collectivités essentiellement aujourd'hui) des automates (fabriqués par son fournisseur Sofrel) qui assurent la communication des données passant via des logiciels proposés par HTTP. La gestion de l'eau représente ainsi 30 % de l'activité de la société, qui s'est aussi développée vers la gestion des énergies (60 %). « Nous travaillons aussi de plus en plus avec des industriels, autour de Redon pour l'instant, intégrant des automatismes pour leurs machines, de convoyage, etc. Nous leur proposons une approche alternative pour équiper leurs armoires électriques. C'est un secteur que nous voulons développer », confie Vincent Hemery. Il devrait représenter à terme un tiers de son chiffre d'affaires.

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