Rennes
Les Rennais de Poutine Bros veulent rassasier les Français avec leur cuisine canadienne
Rennes # Restauration # Implantation

Les Rennais de Poutine Bros veulent rassasier les Français avec leur cuisine canadienne

S'abonner

Avec leur enseigne de restauration Poutine Bros, les frères Nicolas et Camille Gaudin veulent devenir depuis Rennes les rois de la poutine, ce plat venu du Québec à base de frites, de fromage en grains et de sauce brune, en France.

Nicolas et Camille Gaudin, codirigeants de l'enseigne de restauration Poutine Bros, pionniers de la poutine en France, veulent désormais exporter leur concept dans les villes étudiantes grâce à la franchise — Photo : Poutine Bros

Rien à voir avec le président russe, mis à part le Grand Nord. La poutine, plat populaire du Québec né dans les années 1950 composé de frites nappées de sauce brune et de fromage en grains, a depuis traversé l'Atlantique. Convaincus du potentiel calorique de ce plat pour combler les appétits bretons, les frères Nicolas et Camille Gaudin ont été parmi les premiers à ouvrir un restaurant dédié à cette spécialité en France. Ouvert depuis 2014 à Rennes près de la place Sainte-Anne et comptant 10 salariés, leur concept de restaurant nommé Poutine Bros (pour "brothers"), à la déco "cabane au Canada", devrait bientôt conquérir le reste de la France.

S'étendre par la franchise

Poutine Bros a pour objectif de passer le cap des 10 restaurants d’ici fin 2020, par le vecteur de la franchise, en s’installant d’abord dans les villes étudiantes de l'Ouest. « Deux dossiers sérieux de franchises sont prévus en 2019, mais pour l'heure, rien n'est définitivement acté », confie Nicolas Gaudin qui préfère prendre son temps. « Nous recevons un contact par jour mais nous refusons pas mal de dossiers. Nous recherchons des entrepreneurs dotés d’un relationnel client hors pair, car ils seront nos premiers ambassadeurs », ajoute-t-il.

Pour ouvrir une franchise Poutine Bros, un apport personnel de 80 000 € et un investissement global de 250 000 € (hors droit au bail) est demandé. Le local aussi, devra répondre à des critères précis : mesurer au minimum 100 m² et se situer dans un lieu de passage en centre-ville ou périphérie d’agglomérations comptant 60 000 habitants au minimum. Ce qui réduit les possibilités... « Mais le chiffre d’affaires réalisable après deux ans d'exercice s’élèvera à 800 000 €, calcule le jeune dirigeant rennais. C'est l'équivalent de notre chiffre d'affaires après quatre ans d'expérience sachant que nous sommes partis d'une page blanche. Nous avons commis des erreurs de débutants puis opéré des travaux d'agrandissement dans un bâtiment ancien en vue de doubler notre surface…»

Outil indispensable : une fromagerie

Ils ont aussi eu le temps de peaufiner la recette du succès. Ingrédient principal : élaborer eux-mêmes le fameux cheddar en grains indispensable pour leur poutine. « Pendant trois ans nous avons goûté tout ce qui se fait au Québec et ailleurs. Un producteur existe en France et il fournit la grande majorité de nos concurrents, soit une cinquantaine de restaurants, mais il n'a pas le goût authentiquement québecois et le fameux "skouik skouik" que nous recherchons. Alors nous avons investi 50 000 € dans l'élaboration de nos propres recettes de fromage et de sauces, en travaillant avec les ingénieurs agronomes du Centre d’expérimentation et de technologie alimentaire (CETA) à Rennes ».

Désormais, les Poutine Brothers ont donc leur propre laboratoire, de 1 000 m², capable d'alimenter 10 à 15 restaurants. Pour développer l'affaire sur de nouveaux axes, la vente au détail de leurs produits n'est pas encore prévue mais Nicolas Gaudin annonce réfléchir à une deuxième ouverture de restaurant en nom propre et être ouvert aux propositions des investisseurs.

Rennes # Restauration # Implantation