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Coronavirus : un millier de patrons bretilliens connectés pour trouver des réponses à leurs questions
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Coronavirus : un millier de patrons bretilliens connectés pour trouver des réponses à leurs questions

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L’Union des Entreprises 35 a organisé pour ses patrons adhérents une réunion de crise, pour leur permettre d’échanger, en visioconférence, avec les services de l’Etat. Les questions sur la rupture d’activité et les mesures de compensation financière reviennent le plus souvent.

Les services de l'Etat, réunis par l'UE35 le 18 mars 2020, pour répondre aux questions des patrons inquiets par l'épidémie de coronavirus — Photo : © UE35

À l’invitation de l’Union des Entreprises 35 (UE35), le réseau patronal d’Ille-et-Vilaine, la préfète de Bretagne et d’Ille-et-Vilaine Michèle Kirry, le services de l'État ainsi qu’un représentant des banques ont accepté de répondre aux questions des chefs d’entreprise, inquiets, évidemment, de la propagation de l’épidémie de coronavirus et en attente de réponses claires pour leur permettre de passer cette crise inouïe pour leurs entreprises.

1 000 patrons connectés en visioconférence

Cet échange est inédit. Il s'est fait sous forme de visioconférence grâce à l’aide de Klaxoon, le champion rennais des outils collaboratifs pour les réunions de travail à distance et l’animation de réunions. « C’est une procédure très innovante et un peu déroutante. Les circonstances sont inédites pour nous tous », entame Michèle Kirry. Derrière leur écran, quelque 1 000 patrons sont connectés. Des chefs d’entreprise de petites PME et d’autres, d’entreprises plus conséquentes, à l’instar de Hugues Meili (Niji), Anne-Sophie Robin (BS) ou Grégory Renou (Convivio).

« Ne pas mettre l’économie à genoux »

« La problématique est la suivante, reprend Michèle Kirry : comment fait-on lorsque le confinement est la règle et la sortie l’exception et comment suit-on cette prescription avec un autre objectif qui est de ne pas mettre à genoux l’économie de notre région et de notre département ? » La préfète donne des éléments sur la situation économique actuelle. On y apprend qu'une centaine d'entreprises ont fait une demande de chômage partiel en Ille-et-Vilaine. Michèle Kirry s’inquiète de l’arrêt des chantiers de construction, qui devient la règle ces derniers jours. « Ce n’est ni demandé, ni prescrit », insiste-t-elle.

Des questions sur la rupture d’activité ou les aides de l’État

Les questions sont de toute sorte. Beaucoup portent sur la rupture d’activité, totale ou partielle. « Comment pensez-vous que l’on puisse poursuivre une activité de production alors que nous ne sommes plus livrés en matières premières ? », s’interroge ce dirigeant. Des interrogations sur l’organisation du travail… en télétravail ou des aides prévues par l’État sont aussi posées. « L’enveloppe budgétaire du gouvernement est a priori déjà bien entamée par les grandes entreprises, restera-t-il un peu d’argent pour les indépendants ? », s’inquiète par exemple ce patron. Un autre poursuit : « Y a-t-il des dispositions prévues pour le paiement de la TVA du mois de février ? » Certains internautes ne s’y retrouvent pas. « Si on reste aussi longtemps sur des réponses aussi techniques et précises on sera encore là demain soir », s’agace celui-ci.

Des cas de coronavirus dans les administrations

« Les services de l’Union des Entreprises 35 restent disponibles pour les questions qui resteront sans réponses », assure Hervé Kermarrec, son président, qui aura eu le mérite d’engager un dialogue. Le contexte est pour le moins difficile : face à cette crise sanitaire sans précédent, les services de la Direccte croulent sous les appels. Dans le même temps, des cas de coronavirus ont été découverts dans des administrations, conduisant à une quarantaine forcée de ses fonctionnaires.

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