Comment Orange s'emploie à féminiser ses équipes
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Comment Orange s'emploie à féminiser ses équipes

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Par le biais de rendez-vous conviviaux, de sensibilisation dans les lycées ou d’ouverture de programmes "genrés", le groupe Orange, premier employeur privé en Bretagne, cherche à recruter davantage de femmes. Notamment pour ses métiers techniques, encore trop masculins.

— Photo : Orange

Dépasser le stéréotype selon lequel les métiers d’ingénieurs ne seraient réservés qu’aux hommes, c’est ce que cherche à faire le géant des télécoms Orange (151 000 salariés, 8 000 emplois en Bretagne). Il développe en Bretagne, et en Ille-et-Vilaine principalement, une stratégie de recrutement tous azimuts auprès des femmes. « C’est important d’avoir des populations mixtes, car derrière c’est toute la partie relationnelle / ambiance de travail qui s’en ressent. À côté de ça, c’est aussi un facteur de performance », présente Pascal Duffy, responsable image employeur et diversité chez Orange.

En 2018, au niveau national, le taux de féminisation à l’embauche dans l’entreprise n’était que de 31 %, et de seulement 25 % pour les métiers dits techniques (cloud, cyberdéfense, intelligence artificielle…). Dans le cadre de la politique en faveur de l’égalité femmes hommes, Orange s’emploie donc depuis plusieurs années à améliorer ses ratios.

Afterwork « pour elles »

Cela passe avant tout par de la sensibilisation aux métiers. Fin avril, à Rennes, la direction d’Orange Ouest organisait ainsi « Les rencontres numériques pour elles ». Un événement de type afterwork, inédit dans la région, qui a offert à une cinquantaine de participantes d’échanger avec des ambassadrices salariées du groupe sur les parcours possibles au sein de l’entreprise. Parmi le public présent, des jeunes étudiantes et des femmes souhaitant découvrir les nombreuses possibilités qu’offre le monde numérique.

"Évangélisation" à l’école

Mais c’est surtout dans les salles de classe qu'Orange intervient. Depuis 2016, le groupe est signataire d’une convention avec le rectorat qui lui permet d’aller à la rencontre des lycéennes dans une quarantaine d’établissements en Bretagne, et de manière plus poussée dans des lycées pilote (Bréquigny à Rennes, Jacques Cartier à Saint-Malo…). De quoi susciter un premier intérêt.

Photo : Baptiste Coupin

« Nous rencontrons beaucoup de jeunes filles qui ne savent pas ce qu’elles veulent faire. Quand on leur explique ce qu’il y a derrière le numérique, et quand on leur offre de venir découvrir chez nous ce qu’est un réseau informatique, c’est beaucoup plus parlant pour elles », explique Hélène Lacorde, qui travaille sur le volet féminisation chez Orange. Par la suite, l’alternance, proposée en post-bac et jusqu’au niveau ingénieur, va être un vrai moyen de découvrir les environnements de travail. Et une première opportunité pour Orange de rééquilibrer la balance des sexes. Sur les 350 postes proposés en alternance en Bretagne, 40 % vont à des jeunes femmes.

Sur la reconversion professionnelle, aussi, Orange se mobilise. Depuis 2014, en partenariat avec l’IUT de Saint-Malo, l’opérateur a ouvert des programmes sur un an exclusivement féminins. Ils préparent aux métiers – très en demande – de technicienne réseaux ou chargée d’affaires réseaux. Car Orange envisage près de 300 embauches en CDI en 2019 en Bretagne sur les métiers techniques. Dont une centaine de postes en CDI, rien qu’à Rennes.

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