Chaplain : Le regard tourné vers l'Est.. : de la Bretagne

Chaplain : Le regard tourné vers l'Est.. : de la Bretagne

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Société de maintenance des pièces moteur en tous genres, Chaplain, à Rennes, a repris il y a quelques mois une petite société près de Laval. Une implantation géographique pas anodine pour la PME de la route de Lorient. Après Rennes, Quimper et Nantes, Chaplain SAS étend son rayon d'action à l'Est de la Bretagne.
— Photo : Le Journal des Entreprises

En mai dernier, Chaplain rachetait Masson, à Changé près de Laval, à la barre du tribunal. Une petite entreprise - 1M€ de CA, quatre salariés - au regard de ses propres résultats (voir plus bas), mais pour une grande ambition. Si le premier de ses objectifs est de renforcer son activité maintenance et installation de groupes électrogènes (le métier d'origine de Masson), Chaplain voit plus loin. «Le but est de compléter notre équipe technique dans les groupes électrogènes mais aussi tirer la société Chaplain vers l'Est», explique Éric Hunaut, président de la PME rennaise qu'il a rachetée au groupe Spie il y a tout juste deux ans.




Au moins dix personnes à Laval cette année

«On a implanté Chaplain sur le territoire de la Mayenne, poursuit Éric Hunaut. On souhaite désormais faire rayonner là-bas les autres activités du groupe comme la chaîne cinématique et l'air comprimé. Dans les mois qui viennent, on espère avoir une équipe d'au moins dix personnes sur Laval.» Une ville chère au dirigeant. Âgé de 39 ans, le président de la SAS est originaire de Mayenne. Un département dans lequel il était déjà actif avant le rachat de Masson et de Chaplain. À la fin des années 90, après un parcours qui l'a conduit chez des équipementiers automobiles en Amérique du Nord et à Paris, ce titulaire d'un DUT en génie mécanique-productique et diplômé d'école de commerce a rejoint la société familiale Faral, à Laval. Une entreprise créée par son grand-père en 1932, spécialisée dans la reconstruction de moteurs en échange standard. Une société réalisant aujourd'hui 7M€ de CA pour 57 salariés et dont l'activité diffère de celle de Chaplain.




«Une société de services»

«Faral, c'est une société industrielle de production, la dernière entreprise française à faire de l'échange standard. Chaplain, c'est une société de services, explique Éric Hunaut. On est dans la réparation du produit du client.» Pour résumer, Chaplain, installée dans la ZI de la Route de Lorient mais aussi à Nantes et Quimper, assure la maintenance des pièces moteur, transmissions, boîtes de vitesse pour tout un tas de constructeurs (Deutz, ZF, Kubota, Perkins...). Dans le Grand Ouest plus généralement et en Bretagne en particulier.




Des activités diversifiées

Sa spécialité tourne autour de ce qu'on appelle, dans le métier, la chaîne cinématique. Mais Chaplain compte bien d'autres activités. La maintenance sur les groupes électrogènes - on l'a vu avec Masson - mais aussi sur les grues et nacelles ainsi que la maintenance industrielle, qui mobilise à elle seule une trentaine de techniciens. «On a pas mal d'implantations dans le secteur agroalimentaire», souligne le président. Chaplain est par ailleurs connue pour son travail d'usinage à façon de grosses pièces, comme celles utilisées sur des concasseurs, dans les carrières, ou sur les grues. Là encore, «on est bien sur du service et pas de la production en nombre», précise Éric Hunaut.




600 K€ investis en deux ans

2009, comme pour beaucoup, fut une année plus tendue pour Chaplain (lire ci-contre). Pour autant, «ce qui a été passionnant, c'est que ce fut un révélateur de personnalités», s'enthousiasme le dirigeant, actionnaire à hauteur de 85%, aux côtés de son directeur général Franck Bertrand (15%). «Même si sur chaque affaire on a perdu de la marge, on n'a pas baissé les bras!» Et forte d'une politique d'investissement solide - plus de 600 K€ sur les deux dernières années pour réorganiser le site de la route de Lorient - la PME compte bien rebondir dès 2010. «On a lancé des lignes directrices intéressantes. On a investi ici pour avoir une réactivité plus importante et on espère récolter les fruits en 2010», confie Éric Hunaut.