CES 2017 : Ce que les Bretons vont chercher à Las Vegas
# Événementiel # Innovation

CES 2017 : Ce que les Bretons vont chercher à Las Vegas

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En ce début janvier, une délégation d'entrepreneurs bretons, exposants ou visiteurs, se rend au fameux Consumer Electronics Show ou CES, à Las Vegas. Cet immense salon annuel consacré à l'innovation technologique peut leur rapporter gros en terme de business. Témoignages.

— Photo : Le Journal des Entreprises

Pourquoi ces entrepreneurs bretons vont-ils au CES ?

3D Sound Labs (Maxime Sabahec, directeur marketing et communication) : « Nous y allons pour la troisième fois. La première fois, nous présentions le casque 3D Sound ONE, puis le module lors de la seconde édition. Cette année, nous avons encore une innovation à présenter. »

Suravenir (Bernard Snoeck, DG) : « Nous sommes allés à deux en 2016, en éclaireurs, pour donner ensuite envie à nos collaborateurs d'y aller. C'est génial, alors cette année, nous y allons à huit. C'est l'endroit où il faut être pour avoir idée de ce à quoi va ressembler le monde de demain. »

Niji (Hugues Meili, P-dg, et David-Henri Bismuth, responsable du Lab) : « Niji sera au CES pour la quatrième fois consécutive avec une équipe de consultants, designers et experts technologiques. Véritable concentré de ce qu'est l'économie connectée d'aujourd'hui (et de demain), ce salon est devenu le rendez-vous incontournable pour observer et comprendre les innovations technologiques et les usages liés à l'intelligence artificielle, à la domotique, aux robots, aux drones ou encore à la réalité virtuelle et augmentée. Les "géants" du secteur avec des stands des plus futuristes cohabitent avec des startups, triées sur le volet, qui rivalisent d'idées et d'envies de rupture. Ce rendez-vous international très ancré historiquement dans l'électronique et la dimension matérielle de l'innovation se déplace clairement vers le logiciel, les services, et l'immatériel, au coeur de la digitalisation de l'économie et de la société. »

Smartviser (Gilles Ricordel et Xavier Frere) : « C'est la troisième année consécutive que SmartViser visite le CES. Il permet de repérer les tendances qui vont faire partie de notre quotidien dans un avenir très proche. Visiter un salon aussi innovant fait partie intégrante de notre veille technologique. C'est aussi l'opportunité de rencontrer des professionnels de l'innovation. Or l'identité de Smartviser est totalement résumée dans notre baseline : « Testing Innovation ». Nous testons les innovations et nous innovons dans les tests (Ndlr, pour terminaux mobiles). Être présent au CES, c'est être au plus proche des technologies du futur qui vont nous inspirer pour anticiper les besoins de nos clients. Nous ciblons le marché américain, très codé. Nous avons déjà un agent présent aux États-Unis mais notre ambition est de poursuivre nos actions vers l'Amérique du Nord. »

Quelles sont leurs attentes par rapport à cet événement ?

3D Sound Labs : « Le CES est un événement résolument international. Cela nous permet de rencontrer l'ensemble de nos partenaires, qu'ils viennent d'Asie ou des États-Unis. Étonnement, la forte présence française fait que nous rencontrons aussi nos partenaires français. En France, tout le monde manque de temps... À Las Vegas, nous sommes tous réunis dans un même espace, pour les mêmes raisons. »

Suravenir : « L'objectif est de sentir le marché, conforter notre analyse et ce qui va constituer nos offres d'assurance dans les prochaines années : nous devrons être plus préventeurs qu'assureurs. Nous allons devoir prendre en compte l'arrivée des véhicules connectés, de la santé connectée, de la maison connectée. Pour le groupe Crédit Mutuel Arkéa, c'est aussi montrer aux startups que nous sommes une banque proche de leurs préoccupations, sensible à leur environnement. »

Niji : « Chaque année, nous attendons d'être surpris par la promesse de quelques startups comme ce fut le cas en 2016 autour des objets intelligents, par la présence inattendue d'acteurs en pleine transformation à l'image du Hub de La Poste en 2015 ou bien encore par la démonstration grandeur nature de cas d'usage comme ceux présentés l'an dernier autour de la réalité virtuelle sur les stands LG et Samsung. Nous préparons cette "learning expédition" plusieurs semaines à l'avance en se documentant sur les acteurs en présence, leurs annonces, fiertés et douleurs. Notre expérience du CES montre néanmoins qu'il faut aussi se laisser "perdre" dans Eureka Park, pavillon des startups, et multiplier les contacts avec ces entrepreneurs venus du monde entier pour affiner nos convictions et identifier de nouvelles sources d'inspiration. »

Smartviser : « Nos attentes se concentrent sur deux axes : l'un dédié aux nouvelles technologies, nouveaux marchés et tendances émergentes pour découvrir ce qui nous apportera une longueur d'avance technologique ; l'autre lié à notre croissance, pour saisir l'opportunité proposée par BCI de rencontrer prospects et partenaires, et d'optimiser notre développement. »

Comment valoriser leur savoir-faire et la Bretagne, sur place et une fois rentrées en France ?

3D Sound Labs : « Nous présentons nos produits avec diverses démonstrations réalisées par nos partenaires français. Nous espérons que cela leur apportera une nouvelle visibilité internationale. Aussi, nous avons la chance de partir une nouvelle fois sous les couleurs de la French Tech. Cela nous permet non seulement de mettre en avant la région mais aussi la France. 224 entreprises françaises sont présentes au CES, dont une grosse partie dans la zone pour les startups, l'Eureka Park. Les visiteurs savent, en entrant dans cette zone, qu'ils arrivent en terre quasi française. Plus qu'une force individuelle, c'est une véritable force commune qui s'opère sur place. »

Suravenir : « On va gagner du temps car nous allons rencontrer des partenaires potentiels, français très souvent. Les échanges y sont très riches car on y va pour les mêmes raisons. De retour en France, une suite est immédiatement donnée à ces échanges. »

Niji : « En marge des annonces médiatiques qui alimentent tout le buzz, il y a le CES version Off, avec réunions, afterworks et soirées qui offrent de belles opportunités de rencontre, y compris avec des clients français. De retour en France, et en complément de notre Live Tweet, nous publions une synthèse documentée et illustrée que nous commentons lors d'une restitution clients et partenaires. Ce déplacement alimente bon nombre de contacts commerciaux au premier trimestre. »

Smartviser : « Le réseau que l'on peut développer dans une telle délégation permet très souvent de consolider notre force territoriale, nos liens et valoriser notre image de Français et de Breton dont nous n'avons pas à rougir. »

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