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Après 1,342 milliard d'euros investis, la ligne b du métro de Rennes ouvrira en décembre 2020
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Après 1,342 milliard d'euros investis, la ligne b du métro de Rennes ouvrira en décembre 2020

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Le compte à rebours est lancé. La ligne b du métro de Rennes entrera en service avant la fin de l'année, le 21 décembre 2020. Elle aura nécessité 1,342 Md€ d'investissement et l'implication de 300 entreprises bretonnes employant 5 000 salariés en équivalent temps plein pendant 6 ans et demi.

— Photo : ©Rennes Metropole / J. Mignot

La date est officielle. Elle a été annoncée par Emmanuel Couet, président de Rennes Métropole, le 12 décembre dernier. Dans un an, la deuxième ligne de métro de Rennes sera mise en service, dès 5 h 10 le lundi 21 décembre 2020. Après six ans et demi de travaux, 100 000 Rennais pourront emprunter, chaque jour, la nouvelle ligne b, reliant Saint-Jacques-de-la-Lande à Cesson-Viasilva. « C’est également une perspective crédible que d’avoir 50 000 voitures de moins à circuler à Rennes », ajoute Emmanuel Couet. Celle-ci ouvre en effet des perspectives de mobilité pour les habitants de la capitale bretonne et de ses alentours. Trois nouveaux parkings relais (Gayeulles, Saint-Jacques-Gaîté, Cesson-Viasilva) vont d’ailleurs permettre de stationner en périphérie, grâce à 2 000 places. Leurs livraisons sont prévues entre juin et décembre 2020 également. En décembre 2021, le parking relais de la Poterie (ligne a) sera aussi agrandi de 400 places pour faire face à la croissance du nombre de voyageurs, ce qui portera à 4 000 le nombre de places en parking relais.

5 000 ETP pendant le chantier

Pour réaliser ces infrastructures, 300 entreprises bretonnes ont été à pied d’œuvre pendant presque sept ans, employant 5 000 salariés en équivalent temps plein. « Ce projet a donc été utile voire décisif pour l’économie locale », estime Emmanuel Couet. Les entreprises doivent maintenant pouvoir livrer les stations et l’ensemble des ouvrages à la Semtcar, mandataire du maître d’ouvrage qu’est Rennes Métropole. « Elles ont signé un engagement contractuel obligeant une livraison pour le 2 juin 2020 », annonce Emmanuel Couet. Viendra ensuite une phase d’accélération des essais des rames et de leur système de pilotage (Siemens), qui a déjà débuté depuis septembre 2018. Objectif : livrer un matériel fiable, robuste et sécurisé. Une longue procédure liée à l’homologation des matériels doit également avoir lieu, avant une mise à disposition de la ligne à l’exploitant Keolis.

Budget respecté

La mise en service de la ligne aura donc lieu un peu plus tard que prévu initialement (printemps 2020), avec une centaine de personnes aux commandes (60 en maintenance, 40 en exploitation). « Nous n’avons jamais été dans l’obsession du calendrier, mais plutôt dans le respect des coûts de construction. J’ai toujours donné la priorité au respect de l’enveloppe financière, aux moyens publics mobilisés », explique Emmanuel Couet. Avec la prise en compte de l’inflation (+1,2 % par an selon l’Insee), le montant initial du chantier prévu à 1,194 Md€ doit ainsi correspondre à 1,349 Md€ en 2020. Le montant de l’opération sera finalement de 1,342 milliard d’euros, avec même plus de rames que le nombre prévu initialement. Elles seront 25 en service à l’ouverture, pour assurer un métro toutes les 2 minutes 30. « En 2028, nous pourrons aller jusqu’à des fréquences de 66 secondes », se réjouit Emmanuel Couet. Des écrans numériques pour l’affichage ont également été intégrés à la commande initiale. En attendant de pouvoir emprunter le métro pour de vrais déplacements, des portes ouvertes sont prévues les 27 et 28 juin à la station Sainte-Anne.

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