Ille-et-Vilaine
Adeos : Une société soeur pour la peinture et des filiales en Afrique
Ille-et-Vilaine # Chimie # Implantation

Adeos : Une société soeur pour la peinture et des filiales en Afrique

S'abonner

Adeos, à Sainte-Marie, inaugure une nouvelle société soeur, Livad, dédiée à l'internalisation de son activité peinture. L'entreprise de métallerie, qui fabrique des armoires électriques, innove aussi avec un produit en kit, qui sera monté dans plusieurs filiales en Afrique.

— Photo : Le Journal des Entreprises

À quelques mètres de son usine principale Adeos à Sainte-Marie-de-Redon, Jacques François vient d'inaugurer une nouvelle entité : Livad (« peinture » en breton). Cette toute jeune entreprise est dédiée entièrement à l'activité peinture industrielle, que le chef d'entreprise sous-traitait jusqu'alors pour Adeos. Fabricant de portes métalliques et ventilation destinées au monde électrique de la moyenne tension, Adeos connaît chaque année une croissance à deux chiffres de son activité, atteignant les 5 millions d'euros de chiffre d'affaires. Une progression due notamment à de nouveaux clients, un développement à l'international qui démarre, mais aussi à de nouveaux produits, comme cette armoire électrique blindée imaginée pour une collectivité en 2016. « Jusqu'alors, nous sous-traitions la partie peinture de nos portes métalliques, explique Jacques François, gérant d'Adeos et de Livad. Ce qui nous coûtait 300.000 euros par an. Une somme à partir de laquelle on commence à réfléchir ! De plus, sur un délai de quatre semaines annoncé à mes clients, la peinture nécessitait à elle seule une semaine. C'est beaucoup ». Le dirigeant a donc décidé d'investir pour gagner de l'argent et du temps. « Avec mon propre outil de peinture, je ramène à deux jours la phase de peinture, ce qui nous donne un meilleur positionnement par rapport à la concurrence. »

1.500 m² et 650.000 euros investis pour Livad

Pour monter cet atelier de peinture, Jacques François n'a pas eu besoin d'aller trop loin. Il a pris en location 1.500 m² dans la même zone d'activité (ZI Lande de Saint-Jean). Il s'agit d'un ancien entrepôt logistique utilisé auparavant par Faurecia, et qui appartient à la communauté de communes de Redon. S'il n'a pas eu besoin d'y faire de travaux, le dirigeant a tout de même investi 650.000 euros dans l'achat de machines (auprès de deux sociétés françaises, MCI à Lyon et SPCB à Vannes) : convoyeur automatisé pour le dégraissage et la phosphatation des pièces métalliques, un four de séchage, cabine de peinture (opération manuelle projetant de la peinture en poudre) et four de cuisson. Le retour sur investissement devrait être rapide, d'ici deux à trois ans seulement. Cinq salariés ont également été recrutés pour monter une première équipe. « Nous passerons en 2x8 en septembre, avec un effectif qui doublera », annonce Jacques François.

Un nouvel acteur de la peinture industrielle

Car il compte bien augmenter la cadence de Livad. Si la SARL a pour vocation la peinture des portes métalliques d'Adeos, elle se positionne aussi comme un sous-traitant pour l'industrie. D'ailleurs, l'outil de Livad est taillé pour effectuer 600 m² de peinture par jour, soit 20 % pour Adeos. « Nous ciblons des clients industriels dans un triangle allant de Redon au nord de Nantes et au sud de Vannes, jusqu'à Saint-Nazaire. Nous avons identifié plus de 150 entreprises potentielles, il y a donc un réel marché, d'autant que beaucoup sous-traitent actuellement leur peinture jusqu'à Brest ou Angers ». Pour Jacques François, le pari est de réaliser un million d'euros de chiffre d'affaires dès cette première année, pour atteindre 1,5 million en 2018, qui sera son rythme de croisière. À terme, il espère même acheter ce bâtiment, l'agrandir aussi. Dès 2018 ou 2019, il envisage d'augmenter la superficie de Livad pour proposer une autre activité en lien avec la tôle laminée à chaud (sablage, métallisation).

Adeos Algérie, Sénégal et Congo

Mais pour le moment, en parallèle du lancement de Livad, Jacques François s'occupe du développement à l'international d'Adeos. Il a ouvert, début avril, Adeos Algérie, avec trois employés sur place. Il s'agit d'une usine de tôlerie industrielle et de fabrication d'équipements de moyenne tension, pour le compte du groupe Cahors. « Avant la fin de l'année, il y aura quinze salariés en Algérie, pour faire le même métier qu'Adeos France », ajoute le dirigeant, qui réalisait jusque-là 10 % de son chiffre d'affaires à l'export. Avec cette nouvelle usine, et avec deux autres qu'il est sur le point d'ouvrir au Sénégal et en République Démocratique du Congo, Jacques François estime que son groupe pourrait multiplier par deux son CA en France d'ici à 2020, pour atteindre les 10 millions d'euros. Auxquels il faudrait ajouter 10 millions d'euros pour chaque filiale. Côté effectifs, eux aussi doubleraient.

2 millions d'euros investis pour les filiales

Pour accélérer son activité à l'étranger, Adeos a ainsi investi deux millions d'euros en machines pour l'Algérie, puis 150.000 euros seront injectés pour chaque atelier au Sénégal et au Congo. Dans chacun de ces pays d'Afrique, les usines réaliseront du montage d'armoires électriques métalliques, spécialement inventées pour ces marchés. Fabriquées en kit en France, elles sont ainsi plus faciles à transporter... Une innovation Adeos.

Ille-et-Vilaine # Chimie # Implantation # Création d'entreprise # International