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Laurent Anezot-Lallemand prend les rênes du redonnais Adeos
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Laurent Anezot-Lallemand prend les rênes du redonnais Adeos

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Son fondateur parti, Laurent Anezot-Lallemand devient le nouveau PDG et unique propriétaire d’Adeos, PME de Redon spécialisée dans la fourniture d’équipements métalliques pour le réseau électrique. L’expansion est au programme. Un plan d’investissement industriel de 10 millions d’euros sur trois ans est lancé.

Laurent Anezot-Lallemand, PDG et propriétaire d’Adeos groupe. Le dirigeant va piloter un plan d’investissement de 10 millions d’euros sur trois ans — Photo : Hélène Charier photographe

Le groupe Adeos (120 collaborateurs, 15 millions d’euros de chiffre d’affaires), à Redon, spécialiste de l’équipement métallique au service du secteur de l’électricité, change de gouvernance. Laurent Anezot-Lallemand, 46 ans, arrivé dans la société en 2013 en tant que responsable industriel, en devient le PDG et propriétaire unique. Après une première prise de participation en 2016, le dirigeant détient en effet 100 % des parts du holding. Il était directeur général des deux sociétés d’Adeos Groupe (Adeos et Livad) depuis 2019. Laurent Anezot-Lallemand succède à Jacques François, fondateur d’Adeos.

Deux entreprises complémentaires

Adeos, établi à Sainte-Marie dans la zone industrielle de Redon, est un expert français dans la fourniture des équipements métalliques. La PME de 95 personnes équipe les postes transformateurs électriques de moyenne et basse tension. "Nous fabriquons 15 000 blocs portes et cadres par an et quelque 25 000 grilles de ventilation", rend compte le PDG.

Armoire métallique destinée à recevoir des branchements électriques. Fabrication Adeos, à Sainte-Marie de Redon — Photo : Virginie Monvoisin


Livad, qui signifie "couche de peinture" en breton, compte pour sa part 25 collaborateurs. Fondée en 2017, l’entreprise est spécialisée dans le traitement de surface : peinture thermolaquage et liquide, sablage, grenaillage, métallisation. La naissance de Livad s’est faite en complémentarité avec l’activité principale d’Adeos. "Tout ce qui sort d’Adeos va chez Livad. Nous devons en effet livrer au réseau électrique des huisseries traitées par thermolaquage", renseigne Laurent Anezot-Lallemand. Les deux entités génèrent un chiffre d’affaires de 15 millions d’euros, en croissance de 15 % par an depuis trois ans.

Un plan d’investissement de 10 millions d’euros sur trois ans

Le nouvel homme fort d’Adeos entend poursuivre sa stratégie de développement organique et de diversification, en France et en Europe. "D’ici 2025, nous prévoyons d’atteindre 20 millions d’euros de chiffre d’affaires au minimum, cela passera par la consolidation de notre savoir-faire, la mise en place de pratiques robustes et une bonne synergie avec le territoire", prévient Laurent Anezot-Lallemand, qui est aussi président de l’agence d’attractivité et de développement de Redon Agglomération.
Pour ce faire, son groupe prévoit d’investir 10 millions d’euros sur trois ans. La première phase comprend notamment la construction d’une usine de 8 000 m² qui devrait voir le jour en 2025. Adeos Groupe, à l’étroit sur son emprise foncière actuelle, se cherche un nouveau site à proximité du siège social pour accueillir cette unité qui viendra remplacer les trois bâtiments de fabrication actuels.

Le site d’Adeos, à Redon, dispose de quatre bâtiments, dont un est entièrement dédié à l’activité thermolaquage (Livad) — Photo : Adeos

"Nous avons identifié l’achat d’outils de production pour compléter notre processus de fabrication. Nous visons la digitalisation de 100 % de notre processus, notamment pour cartographier l’ensemble de nos productions en temps réel."

Une cinquantaine d’embauches en vue

Parmi les autres chantiers en vue de la "phase 1" : l’extension du bâtiment Livad, pour augmenter la capacité de production, ainsi que l’introduction "d’une part de diversification" au sein du groupe. L’acquisition de nouveaux métiers par croissance externe est un axe sur lequel souhaite se pencher le nouveau patron.

Les ambitions industrielles d’Adeos vont aussi se traduire par l’embauche de nouveaux collaborateurs. Laurent Anezot-Lallemand prévoit de créer une cinquantaine de nouveaux emplois dans les trois ans, sur des fonctions opérationnelles (régleurs, plieurs, soudeurs…) et support. L’arrivée récente de Vincent Pigout comme directeur industriel d’Adeos a déjà pour objectif d’améliorer les organisations et ainsi assurer le meilleur service client.

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