Studio Redfrog : Une nouvelle levée de fonds pour faire bondir la croissance
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Studio Redfrog : Une nouvelle levée de fonds pour faire bondir la croissance

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Basé à Euratechnologies, le studio Redfrog finalise pour ses six ans une nouvelle levée de fonds auprès d'Alliance Entreprendre. La start-up veut poursuivre son développement sur le créneau de l'éducatif et se développer à l'international.

— Photo : Le Journal des Entreprises

Quand une start-up de l'animation choisit de s'appeler Redfrog, soit " la grenouille rouge ", il n'est pas si étonnant de la voir faire un bond en avant. Ce studio âgé de six ans, qui a ses quartiers à Euratechnologies, vise les 2 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2016 et les 6 millions d'euros dans trois ans.

Une levée de fonds auprès d'Alliance Entreprendre

Ce développement à venir sera soutenu par une levée de fonds, qui en était au stade de la finalisation à fin février. Cette opération, dont le montant ne pouvait pas être communiqué au moment où nous écrivions ces lignes, est réalisée auprès d'Alliance Entreprendre, une société de capital investissement, filiale du groupe Natixis. Le studio avait déjà réalisé une première levée de fonds auprès de ce même investisseur en 2014, pour un montant qui n'avait pas été dévoilé.

Un contexte favorable au développement

Si le jeune studio envisage aujourd'hui un tel développement, c'est que le contexte s'y prête. « Le CNC (ndlr : centre national du cinéma) a changé ses règles : aujourd'hui, plus les productions sont françaises, plus elles bénéficient de soutien financier. Ce dernier peut représenter de 7 à 20 % d'un budget », explique Lahcen Bahji, associé dans ce studio aux côtés de Jérôme Betrancourt et Nicolas Haye. Il ajoute : « Les producteurs relocalisent donc leur production, notamment les projets d'animation, alors qu'avant 80 % des travaux dans le 2D partaient en Asie ». Les effets de ce revirement devraient se faire sentir dès 2017.

Une rentabilité retrouvée

« Après des phases d'investissements et deux années noires pour l'animation en 2014, avec une baisse de 15 % du marché en volume et en 2015, avec une baisse de 20 %, nous sommes en train de renouer avec la rentabilité », affirme Lahcen Bahji. Aujourd'hui l'activité de la start-up se compose à 20 % de projets en coproduction, à 65 % de projets produits en propre et à 15 % de prestations de services (par exemple, pour la série Garfield & Cie). « L'idéal, à terme, ce serait que 80 % de notre activité concerne des productions en propre », indique Lahcen Bahji. Par ailleurs, les trois associés aimeraient aussi développer leur activité à l'étranger car pour le moment : « Nous sommes plus proches du 100 % français », note encore le dirigeant. Le studio explore également quelques pistes de diversification, sachant qu'il est initialement positionné sur les productions éducatives pour le jeune public, à l'image de sa toute première production " Le quiz de Zack ", réalisée pour le compte de Disney Junior. « Nous venons de répondre à un appel d'offres du conseil régional pour réaliser une animation institutionnelle et pédagogique sur la résidence territoriale », indique Jérôme Betrancourt. Quant à ce qui anime vraiment ces trois associés dans l'aventure, « ce serait de pouvoir participer un jour à un long-métrage destiné aux 7 à 77 ans », sourit Jérôme Betrancourt.

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